Je peux vous dire en entendant récemment le candidat Martelly, en écoutant les promesses faites, au nouveau président J. Michel Martelly, par la Secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton le 21 avril 2011. Je n’avais pas trop d’espoir qu’il va y avoir un changement dans le pays. J’attends toujours des éléments concrets avant de prononcer un jugement, je crois qu’il était important d’attendre que le président Martelly a travers son gouvernement annonce concrètement ce qu’il va faire, par rapport à la situation du pays avant de me prononcer. Jusqu'à maintenant, Je ne vois aucun élément de rupture politique avec ses prédécesseurs. Il fait comme eux, beaucoup d’effets d’annonces comme d’habitudes : « je vais faire ceci, je vais faire cela ». La politique ce n’est pas ça, c’est dire de préférence par rapport à telle situation particulière voila ce que je vais faire étape par étape. Par exemple nous sommes entrain de parler des problèmes économiques, des problèmes d’emploie. Voila ce que je vais faire étape par étape.
On dit qu’Haïti est ‘’open for business’’, c’était toujours le cas. Haïti doit-être ouvert au développement d’elle-même, c’est le problème majeur. L’important, c’est non seulement de créer des emploies, d’inviter les gens à venir investir, mais de créer un environnement politique, un environnement social, afin que le pays puisse reprendre sa souveraineté pas seulement sur le plan militaire, mais sa souveraineté réelle : la maitrise de son développement, la maitrise de son orientation politique, maitrise de son orientation diplomatique. On ne doit pas aussi ignorer dès l’arrivée de S.E.M. Joseph Michel Martelly au pourvoir, la classe politique émet beaucoup de réserves sur son passée, d’où vient-il, son expérience politique, son acheminement politique, son idéologie de parti.
Ce n’est pas seulement 12 janvier qui nous a mis dans cet état, il y a une catastrophe environnementale datant plus d’une décennie, qu’est-ce qu’on fait pour palier à ce problème. On ne voit pas la mise en place d’une politique de changement réel, « ce sont les mêmes rayons qui brillent ». Il faut tenir compte des secteurs issus de ce mode fonctionnement et qui le reproduit, parce qu’ils ne peuvent pas exister que dans ce statu quo.
Même si, je porte une critique sur le fond en ce qui concerne le Président Martelly, ça ne veux pas dire qu’il est de mauvaise foi, on sait qu’Il est hérité d’un pays en crises totales: crise électorale, crise constitutionnelle, il a dû attendre trois mois pour avoir un gouvernement, et j’en passe. Ce sont des paramètres qu’on ne peut pas négliger. Il prend en main la question d’éducation, il envoie beaucoup d’enfants à l’école (800000 enfants). Il faut donner du temps au gouvernement, mais Président Martelly doit savoir qu’il n’a pas beaucoup de temps, il a seulement un mandat de cinq ans. Un changement en Haïti doit passer par un programme politique. L’Honorable Sénateur Jeanty l’a déjà dit : « pour qu’il y ait changement en Haïti, il faut le faire dans un cadre de politique globale ». C’est à travers des luttes politiques, des programmes politiques qu’apportent les parties politiques que le peuple trouvera le changement.
