mercredi 28 mars 2012

Le PNUD salue les progrès réalisés en Haïti deux ans après le séisme

Le PNUD salue les progrès réalisés en Haïti deux ans après le séisme

Au cours de sa deuxième visite en Haïti après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, s'est dite impressionnée par les progrès visibles observés dans la capitale, Port-au-Prince, deux ans après la catastrophe qui a bouleversé le pays et coûté la vie à 200.000 personnes.

« J'ai observé une énorme différence avec la désolation dont j'avais été témoin quatre jours après le séisme : les rues de Port-au-Prince revivent. », a constaté Helen Clark. « J'ai confiance en la capacité des Haïtiens à reconstruire leur propre pays. »

Plus de 60% des 10 millions de mètres cubes de gravats résultant du tremblement de terre ont été déblayés au cours de l'une des plus vastes opérations de ce type menée par les Nations Unies et ses partenaires, et coordonnée par le PNUD.

Plus de 80.000 bâtiments de la capitale, Port-au-Prince, et de ses environs se sont effondrés suite au séisme d'une magnitude de 7,0 qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, produisant un volume de béton, acier et autres débris équivalent à 4.000 piscines olympiques.

Le PNUD a aidé l'État à mettre au point une Stratégie nationale de gestion des décombres, et a créé une Bourse aux débris pour coordonner le réemploi des gravats dans la reconstruction des bâtiments, des maisons, et des infrastructures. Rien que cette année, un total de 25.000 mètres cubes ont été fournis à divers projets et organisations à travers la Bourse aux débris.

« La collecte des décombres a été très impressionnante. », a remarqué Nigel Fisher, le coordinateur de l'action humanitaire des Nations Unies et coordinateur résident du PNUD. « Le ramassage de plus de la moitié des débris s'est déroulé à un rythme nettement plus élevé qu'à Aceh, en Indonésie, après le tsunami, ou à Manhattan après le 11 septembre. »

Lors d'une rencontre avec les représentants du gouvernement, Helen Clark a insisté sur le besoin de poursuivre le partenariat à long terme du PNUD avec l'État, afin de renforcer la protection civile et de réduire les risques liés aux catastrophes naturelles dans le futur, tout en continuant à améliorer la capacité des institutions haïtiennes à fournir des services de qualité à la population.

L'Administratrice du PNUD a également rencontré un groupe de dirigeantes haïtiennes du secteur privé, de l'administration et de la société civile. Il rassemblait des femmes chefs d'entreprises exportatrices de fruits, le Ministre du tourisme ainsi que des personnalités influentes d'organisations non gouvernementales nationales plaidant en faveur de la condition des femmes.

Bien qu'à la tête de plus de 40% des ménages haïtiens, les femmes n'occupent que 4% des sièges au parlement, et presque 60% d'entre elles ne savent ni lire ni écrire.

Haïti affiche également le taux de fertilité le plus élevé de la région : 4,8 naissances par femme (de 15 à 49 ans), et le taux de mortalité maternelle le plus élevé de l'Amérique latine et des Caraïbes, soit 670 décès pour 100.000 naissances vivantes.

« Avec une population constituée pour plus de la moitié par des femmes et à plus de 50% par des jeunes de moins de 25 ans, il est temps pour Haïti de transformer ce potentiel en réelles opportunités », a noté Maryse Penette-Kedar, consultante principale de Royal Caribbean et présidente de sa filiale haïtienne.

Helen Clark a également visité Place St. Pierre, un des six camps prioritaires de personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont les résidents ont tous été relogés grâce au projet phare du gouvernement de Haïti, le « Projet 16/6 », qui cherche à remettre en état les communautés sinistrées afin d'accélérer le retour des résidents des camps en toute sécurité.

Vendredi, Helen Clark devait inaugurer le Projet de plan de prévention du risque sismique pour le Nord, dans la ville côtière de Cap-Haïtien, en compagnie de Thierry Mayard-Paul, le ministre de l'Intérieur et du Développement local, d'Yvon Alteon, le délégué du département du Nord, et de Wilbreon Bean, le maire de Cap-Haïtien.

Pour clôturer sa visite de quatre jours, l'Administrateur du PNUD doit visiter le Centre d'appui pour le renforcement des maisons endommagées, connu localement sous l'acronyme CARMEN. Cette initiative de l'État haïtien et du PNUD a donné aux communautés affectées à Port-au-Prince et dans la ville de Léogâne, les moyens de prendre elles-mêmes en charge la réparation des maisons, grâce à des évaluations techniques et à des formations à la construction.

mardi 27 mars 2012

Bilan de la visite en République Dominicaine du Président Martelly

 Bilan de la visite en République Dominicaine du Président Martelly




Haïti - Politique : Bilan de la visite en République Dominicaine du Président Martelly
Le Président Michel Martelly, au terme de sa visite en République Dominicaine, ce lundi 26 Mars, a signé avec son homologue dominicain Leonel Fernández, une Déclaration Conjointe visant à renforcer les relations de bon voisinage entre les deux peuples. « La géographie nous commande de cultiver le vivre ensemble pour le bien-être de nos populations respectives » a fait valoir le Président Martelly.


La signature de ce document permettra aux deux Chefs d’Etat d’apporter leur soutien absolu à la Commission Mixte Bilatérale Haïtiano-Dominicaine, comme mécanisme fondamental pour le dialogue entre les deux Etats et pour impulser la coopération au bénéfice du développement mutuel. Le Président Martelly et son homologue dominicain assument que les questions migratoires, souvent complexes, méritent une solution appropriée au bénéfice des deux États; et réaffirment leur engagement à une politique de frontière sûre et sans obstacles aux échanges entre les deux pays.


« Ces relations, malgré des soubresauts qui peuvent être considérés comme des querelles de famille, ont amplement donné leur mesure de solidarité », a affirmé le Président Martelly.





D’un autre côté, le Ministre haïtien des Affaires Etrangères, M. Laurent Lamothe, et le Ministre des Relations Extérieures dominicain, M. Carlos Morales Troncoso, ont signé un Protocole d’Accord instituant le Fonds Bolivarien de Solidarité avec Haïti qui permettra le financement de projets identifiés par les gouvernements haïtien et dominicain ou par le Comité de Direction du Fonds.


Le Fonds qui sera domicilié à la Banque de Réserves de la République Dominicaine, sera administré par les Chanceliers haïtien et dominicain et alimenté par le dépôt des montants qui correspondent au paiement du service de la dette de la République Dominicaine pour les importations du pétrole et ses dérivés dans le cadre de l’accord Pétro caribe. Les deux pays se sont accordé pour porter le capital du Fonds à un montant maximum de 500 millions de dollars américains.


Le Président Leonel Fernández a annoncé vouloir commencer avec un projet visant à l’élimination du charbon de bois pour la cuisson des aliments en les remplaçant par poêle fonctionnant au GPL, sur la base du succès de l'expérience Dominicaine. Grâce à ce fonds il sera possible de donner 2 millions de poêle au GPL à la nation haïtienne et lutter contre la déforestation. Divers autres projets seront financés par ce fonds, entre autres dans les secteurs de l’énergie, de la santé dont la construction de plusieurs nouveaux hôpitaux des deux côtés de la frontière, du commerce, de l’éducation...


Parallèlement, le Chef de l’État haïtien, a été décoré de l’Ordre du Mérite de Duarte Sanchez y Mella au Grade de Grand Croix Plaque d’Or par le Président Fernández qui a tenu par ce geste à saluer les efforts constant du Président Martelly au développement et à la reconstruction d’Haïti.





Le Président Martelly ému a déclaré « l’honneur que vous me faites de m’élever au rang de récipiendaire de la plus haute distinction octroyée par votre pays déborde ma personne immédiate et rejaillit sur le peuple qui m’a confié sa destinée. Je vous réitère l’expression de mon émotion à me voir honoré de la plus haute décoration dominicaine. Je vous assure que je saurai m’en montrer digne. Et je terminerai mes propos par ce cri vibrant qui part du plus profond de mon être : Que vive à jamais la fraternité haïtiano-dominicaine. »


Après un dîner avec le Président Leonel Fernández, le Chef de l’Etat haïtien s’est rendu en fin de journée à l’Ambassade d’Haïti à Santo Domingo. Accueilli par des étudiants haïtiens, sa rencontre a porté sur l’éducation en général, sur la subvention des études et sur certains points tels que le visa des étudiants, leur position sociale et les dispositions des deux Etats pour pallier à certains problèmes qu’ils confrontent en République Dominicaine.

Le président Martelly en visite en République dominicaine

Le président Martelly en visite en République dominicaine
 













Le chef de l'état, Michel Martelly, s'est rendu ce lundi 26 Mars 2012, en République Dominicaine pour une visite officielle au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue dominicain Leonel Fernández.

La délégation haïtienne est composée de plusieurs ministres, notamment Laurent Lamothe, candidat à la primature et Thierry Mayard Paul, titulaire de l'intérieur.

Selon un communiqué de la présidence, les discussions tourneront autour de la commission bilatérale mixte Haïtiano-Dominicaine visant à défendre les intérêts de l'Ile. A cet effet, les deux pays signeront une Déclaration conjointe qui sera suivie de la signature de plusieurs accords entre les chanceliers, M. Laurent Lamothe et M. Carlos Morales Troncoso.

Le Président Martelly rencontrera dans l'après midi à l'Ambassade d'Haïti en République Dominicaine les représentants des étudiants haïtiens.

Le Président de la République sera de retour dans la soirée de ce lundi. 

Le président Martelly en visite en République dominicaine

Le président Martelly en visite en République dominicaine


Le chef de l'état, Michel Martelly, s'est rendu ce lundi 26 Mars 2012, en République Dominicaine pour une visite officielle au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue dominicain Leonel Fernández.

La délégation haïtienne est composée de plusieurs ministres, notamment Laurent Lamothe, candidat à la primature et Thierry Mayard Paul, titulaire de l'intérieur.

Selon un communiqué de la présidence, les discussions tourneront autour de la commission bilatérale mixte Haïtiano-Dominicaine visant à défendre les intérêts de l'Ile. A cet effet, les deux pays signeront une Déclaration conjointe qui sera suivie de la signature de plusieurs accords entre les chanceliers, M. Laurent Lamothe et M. Carlos Morales Troncoso.

Le Président Martelly rencontrera dans l'après midi à l'Ambassade d'Haïti en République Dominicaine les représentants des étudiants haïtiens.

Le Président de la République sera de retour dans la soirée de ce lundi.

vendredi 23 mars 2012

Des parlementaires préoccupés par l’insécurité

Des parlementaires préoccupés par l’insécurité

RonaldLareche 





Le député Ronald Larèche presse les autorités compétentes d’éradiquer le banditisme qui est en nette hausse dans le pays depuis un certain temps.

Le représentant de Mont-Organisé / Capotille à la Chambre Basse du Parlement, refuse d’admettre qu’un problème de budget entraverait la lutte contre l’insécurité.
Le parlementaire déplore que Mario Andrésol ne perde le contrôle de l’institution policière, envisage de l’inviter à s’expliquer sur la recrudescence des cas d’assassinat, notamment à Port-au-Prince.

« Que les autorités politiques et policières d’Haïti prennent des dispositions pour désarmer les individus qui se réclament des Forces Armées d’Haïti », déclare, par ailleurs, le député Ronald Larèche. Selon le parlementaire, certains de ces individus n’ont rien à voir avec l’institution militaire haïtienne, démobilisée en 1995 au retour d’exil de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.


Les bandits profitent du conflit entre les pouvoirs de l’Etat pour semer le deuil au sein de la population, commente pour sa part le député Levaillant Louis-Jeune qui lance un appel aux autorités policières afin qu’elles sévissent contre l’insécurité.


Selon le président de la Chambre Basse, l’Exécutif aurait tort de ne mettre la PNH dans les conditions optimales pour garantir la stabilité dans le pays.


LE POUVOIR POLITIQUE SELON MAX WEBER

Le pouvoir politique selon Max Weber Le pouvoir politique, c'est la domination exercée par une personne ou un groupe de personnes dans une société, dans le but d'organiser celle-ci. La cohérence d'un projet politique est assurée par un pouvoir politique qui mène cette action. Ce contrôle peut être fait à l'encontre de la volonté populaire (dictature) ou au nom du peuple, c'est à dire par et pour le peuple (démocratie). A ce niveau, il est questions de systèmes et de régimes politiques, qui méritent deux fiches supplémentaires! Il faut commencer par définir ce pouvoir politique, puis voir quelles formes il peut prendre. On parlera alors ici de régimes et de systèmes (tout de même), mais aussi de domination, de portées anthropologiques, historiques, culturelles, philosophiques... Pour constater, en conclusion, les choses n'ont pas tant évolué ces derniers siècles... Avec, encore une fois, un rapport à l'actualité. Définition La plus utile, et la plus célèbre, c'est celle qu'a énoncée Max Weber dans Le Savant et le Politique (1919) : "Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime". Retenir cela, c'est déjà posséder l'essentiel en la matière... Il s'agit désormais de comprendre ce que cela implique concrètement. La violence légitime, c'est la violence qui est reconnue par tous comme légitime, c'est à dire nécessaire au bon fonctionnement de la communauté. S'il n'y avait pas de violence dite "légitime", n'importe qui pourrait se faire justice soi-même et la loi du plus fort, ou encore du "chacun pour soi" règnerait. Par "violence", il ne s'agit pas que d'aggression physique, mais aussi et surtout de violence symbolique (exemple : un redressement fiscal ne se règle pas avec des coups de bâton...). Hobbes dit que "L'Homme est un loup pour l'Homme" : Le pouvoir politique permet de distribuer plus ou moins équitablement les droits et devoirs entre les citoyens. Et cela passe par l'acceptation collective d'une autorité qui exerce cette violence légitime, c'est à dire cette possibilité de fixer des limites à ceux qui dépassent les règles et empiètent sur la liberté d'autrui ("la liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui"...). Chez hobbes, la société organisée est une nécessité pour échapper à un état de nature qui n'engendre que la guerre. Chez Rousseau, ce "contrat social" est un compromis, une régulation entre l'aspect fondamentalement social de l'Homme et sa nature qui, ici, est pensée comme fondamentalement bonne. Donc, l'armée, la police, la justice, sont des instruments de cette "violence légitime", qui permet d'empêcher ou de punir les cas de violence individuelle (interdire de se faire justice soi-même, c'est lutter contre la Loi du plus fort). Mais ils doivent être utilisés dans un cadre juridique, sans quoi ils deviennent, également, illégitimes. Ainsi, ce pouvoir implique, naturellement, qu'un policier qui fait un usage abusif de son arme soit puni. Tout pouvoir qui ne possède pas de contre-pouvoirs est dit "absolu". La violence légitime est une notion positive, qui doit sans cesse (surtout en démocratie) se remettre en question. Bref, une fois que quelqu'un a le pouvoir de taper, on l'écoute... Donc, le pouvoir politique, qui exerce cette domination légitime, est à même de structurer la société, pour le meilleur comme pour le pire. Pour définir ce qu'est la violence illégitime (celle qui doit être combattue pour assurer le respect des droits et devoirs des citoyens), il est important que les bases du pouvoir reposent sur des Lois, sur une juridiction. Le pouvoir politique peut s'exercer de plusieurs manières... Il faut, dès ici, faire la différence entre trois concepts fondamentaux: les types de domination, les sytèmes politiques, et enfin les régimes politiques... ce sont trois facteurs qui peuvent être cumulés entre eux... Les 3 types de domination politique Encore un formidable éclairage que l'on doit à Max Weber... Trois types: - la domination traditionnelle : le chef est chef en raison de ses ascendances divines, de ses pouvoirs mystiques, de son lien avec l'au-delà... Ex : Selon les sociétés, - tribus d'Amazonie : le chaman est, souvent, le chef du village - Egypte Antique : le pharaon est aussi un demi-dieu... - Royaumes européens : le roi possède une légitimité divine, souvent renforcée par des pouvoirs spécifiques (comme ce fut le cas pour les Rois Thaumaturges) Bref, la domination traditionnelle, c'est la fusion originelle de l'occulte et du politique. Celui qui, dans le groupe, peut revendiquer un lien quelqconque avec l'au-delà, se trouve en mesure de revendiquer le pouvoir politique... traditionnel peut-être mais efficace. - la domination charismatique : c'est le "niveau 2" du pouvoir politique : en raison de son comportement héroïque, de son charisme, de l'admiration irrationnelle qu'un être suscite, celui-ci est considéré comme le chef naturel, spontanément plébiscité... Une survivance moderne de cette domination est le moteur du mythe de l'"homme providentiel" (ou de la femme, bien sûr), encore vivace sous notre Vème République. Exemples concrets : - Attila est le meilleur guerrier des Huns? C'est donc le chef des Huns... - Périclès est le meilleur gestionnaire, tacticien, guerrier, orateur et économiste de la Grèce Antique? Il impressionne même les plus fervents partisants de l'aristocratie? Aucun doute, c'est lui qu'il faut à Athènes... - Plus récent, en France... et beaucoup moins glorieux au regard de l'Histoire : Pétain est un héros de 1914? Alors on espère qu'il va nous sauver en 1940... Comme quoi... Et enfin, le type de domination le plus avancé, le plus moderne, le plus... souhaitable : - la domination légale-rationnelle : là, c'est simple, on prend plus compétent, celui qui est à même de gouverner le pays non pas parce qu'il impressionne, mais juste parce qu'il fait bien son travail... - Euh... Roosevelt aux Etats-Unis, Blair en Grande-Bretagne, Churchill, Giscard (qui n'avait pas un super charisme non plus...). Bref, c'est moderne, c'est administratif, ça fait moins rêver mais c'est plus efficace et souvent bien moins violent. Limites Il faut bien garder en tête que ce sont des exemples absolus, et qu'on peut tout à fait combiner les trois... Je cite un exemple ou deux, tout bêtement, pour confirmer que les dispositifs ici évoqués sont encore bien ancrés... - Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle : Cela fait trois ans qu'on le présente un peu partout comme l'homme de la situation, comme celui que la France attend... Bref, on fait encore une fois appel au "mythe de l'Homme Providentiel". Depuis Napoléon Bonaparte, ce mécanisme caractérise la France ; plutôt que de croire en la force collective et rationnelle, on va chercher à trouver un sauveur (Napoléon, De Gaulle, Pétain, et sûrement, maintenant, Sarkozy, sauf si son bilan est catastrophique). de manière voulue ou non, Nicolas Sarkozy, aujourd'hui investi, porte ces éléments de domination charismatique, que la "monarchie présidentielle" de notre Vème République facilite par sa structure. Bien sûr, N. Sarkozy a été élu sur un programme... Pas la peine d'en rajouter, il y a aussi et surtout de la domination légale-rationelle dans notre système. Et pour ne pas faire de jaloux... - Ségolène Royal dans la campagne présidentielle : A l'heure du marketing politique et du contrôle des symboles, on peut se demander si l'utilisation de l'imagerie populaire religieuse ou, au moins, mythique, ne tient pas des traits d ela domination traditionnelle... Quand on s'habille en blanc sur proposition des conseillers en communication pour rappeler la Vierge Marie, symbole de la protection par excellence, quand on se présente et que l'on se fait présenter comme l'image la plus proche de "Marianne", ne peut-on pas considérer qu'il s'agit de ce ressort? Surtout que, comme Nicolas Sarkozy, elle aussi s'est dite "habitée" par sa mission. Se sentir "élu(e)" avant les échéances, faire référence au divin, comme pouvait le faire auparavant François Bayrou, tient peut-être encore de cette forme première de domination politique. Heureusement, le Pacte Présidentiel de Ségolène Royal est un exemple clair de légal-rationnel. Or elle aussi succomba à la volonté d'incarner la "Femme Providentielle". cette persistance du charismatique est, sous cette forme, une particularité qui, parmi les pays occidentaux, semble toute française. On pourrait passer en revue les autres candidats de 2007, mais je pense que les exemples sont clairs et que chacun pourra trouver quelle est, par exemple, la part d'"Homme Providentiel" exploitée chez José Bové, Jean-Marie Le Pen, François Bayrou ou encore Nicolas Hulot s'il s'était présenté... Voici donc une présentation non exhaustive du pouvoir politique et de sa définition par Max Weber, qui fait loi en la matière. Un petit résumé : Définition principale : Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime (Max Weber). Car c'est seulement si le pouvoir d'état est respecté que la société peut s'organiser autour d'un point unanimement reconnu, et donc avancer, se structurer. Ce même Max Weber énonce trois types de dominations : - Traditionnelle - Charismatique - Légale-rationnelle ---> Ces trois types peuvent se combiner, même s'ils sont ordonnés du plus archaïque au plus moderne et souhaitable. Or l'Homme n'est pas encore prêt à se contenter de domination légale-rationnelle... qui nécessiterait d'abandonner la passion et l'irrationnel en politique...