Réagissant à la possible publication du texte de la Constitution amendée, l’historien Georges Michel explique les conséquences d’une telle décision«... le Président Martelly a un rapport du groupe de juristes indépendants qui lui explique par A + B qu'on ne peut pas publier ces amendements. Mais c'est le Président de la République et il est libre de décider ce qu'il veut, mais il devra faire face aux conséquences, parce que cette publication d'amendement contestés, d'amendement frauduleux ne va pas être sans conséquence. Il ne devra pas oublier qu'il existe une seconde Constitution en créole dans le pays, qui est intacte et authentique et qui est contradictoire. Donc je lui demande comment il compte régler cette situation ? [...]
...Il va se passer des choses au niveau du Président, il va y avoir des conséquence négatives pour lui, parce qu'on ne peut pas faire une chose et son contraire. Les raisons qui ont empêché la publication de amendements restent et demeurent, s’il décide de passer outre, c'est son choix, c'est sa responsabilité mais ces raisons restent et demeurent.
[...] quand il va parler d'État de Droit, il ne sera pas prit au sérieux, il va perdre de sa crédibilité et il est en train de se faire du tord, ça c'est un premier point.
Le deuxième point c’est que vous allez avoir un problème politique à partir de la publication de l’amendement. Il y a des gens qui vont se réjouir, mais il y en a d’autres qui vont continuer à défendre la Constitution, et le Président Martelly va se trouver avec une crise Constitutionnelle et politique sur les bras, qu'il devra gérer pendant le temps qu'il lui reste dans son mandat [...]
...il y a des avantages dans les amendements que M. Préval avait fait mettre pour lui, M. Préval avait délibérément déstabilisé la Constitution. Un des avantages qu’il avait fait, c’est un Conseil Électoral Permanent qui élimine la participation de la base et un Conseil Constitutionnelle qui serait à sa solde... La conséquence, c'est qu'on peut se retrouver en face d'un boycotte des élections, avec des élections contestées, frauduleuses et une participation de 5%... Et il [le Président Martelly] lui faudra gérer tout ça [...]
...relativement à l'article 149 [...] maintenant il y a l'intérim du Premier Ministre, et si le Premier Ministre saute... il n’y a plus rien. Donc, nous allons avoir la logique de 1957 avec des gouvernements de salut public et le fait que chacun, chaque semaine va pouvoir [dans cette situation], s'imaginer mettre son propre gouvernement, donc, nous allons vers des problèmes... Mais encore une fois, c’est la responsabilité du Président, nous ne pouvons plus grand chose [...] il va y avoir des conséquences très graves...
[...] à mon avis, les inconvénients de la publication des amendements, l'emporte largement sur les avantages qu'on pourrait obtenir [...] » L’historien suggère qu’il serait mieux d’attendre et faire de nouveaux amendements correctement en français et en créole...
...Il va se passer des choses au niveau du Président, il va y avoir des conséquence négatives pour lui, parce qu'on ne peut pas faire une chose et son contraire. Les raisons qui ont empêché la publication de amendements restent et demeurent, s’il décide de passer outre, c'est son choix, c'est sa responsabilité mais ces raisons restent et demeurent.
[...] quand il va parler d'État de Droit, il ne sera pas prit au sérieux, il va perdre de sa crédibilité et il est en train de se faire du tord, ça c'est un premier point.
Le deuxième point c’est que vous allez avoir un problème politique à partir de la publication de l’amendement. Il y a des gens qui vont se réjouir, mais il y en a d’autres qui vont continuer à défendre la Constitution, et le Président Martelly va se trouver avec une crise Constitutionnelle et politique sur les bras, qu'il devra gérer pendant le temps qu'il lui reste dans son mandat [...]
...il y a des avantages dans les amendements que M. Préval avait fait mettre pour lui, M. Préval avait délibérément déstabilisé la Constitution. Un des avantages qu’il avait fait, c’est un Conseil Électoral Permanent qui élimine la participation de la base et un Conseil Constitutionnelle qui serait à sa solde... La conséquence, c'est qu'on peut se retrouver en face d'un boycotte des élections, avec des élections contestées, frauduleuses et une participation de 5%... Et il [le Président Martelly] lui faudra gérer tout ça [...]
...relativement à l'article 149 [...] maintenant il y a l'intérim du Premier Ministre, et si le Premier Ministre saute... il n’y a plus rien. Donc, nous allons avoir la logique de 1957 avec des gouvernements de salut public et le fait que chacun, chaque semaine va pouvoir [dans cette situation], s'imaginer mettre son propre gouvernement, donc, nous allons vers des problèmes... Mais encore une fois, c’est la responsabilité du Président, nous ne pouvons plus grand chose [...] il va y avoir des conséquences très graves...
[...] à mon avis, les inconvénients de la publication des amendements, l'emporte largement sur les avantages qu'on pourrait obtenir [...] » L’historien suggère qu’il serait mieux d’attendre et faire de nouveaux amendements correctement en français et en créole...