lundi 28 mai 2012

Graves conséquences en cas de publication de la Constitution...





Réagissant à la possible publication du texte de la Constitution amendée, l’historien Georges Michel explique les conséquences d’une telle décision«... le Président Martelly a un rapport du groupe de juristes indépendants qui lui explique par A + B qu'on ne peut pas publier ces amendements. Mais c'est le Président de la République et il est libre de décider ce qu'il veut, mais il devra faire face aux conséquences, parce que cette publication d'amendement contestés, d'amendement frauduleux ne va pas être sans conséquence. Il ne devra pas oublier qu'il existe une seconde Constitution en créole dans le pays, qui est intacte et authentique et qui est contradictoire. Donc je lui demande comment il compte régler cette situation ? [...]

...Il va se passer des choses au niveau du Président, il va y avoir des conséquence négatives pour lui, parce qu'on ne peut pas faire une chose et son contraire. Les raisons qui ont empêché la publication de amendements restent et demeurent, s’il décide de passer outre, c'est son choix, c'est sa responsabilité mais ces raisons restent et demeurent.

[...] quand il va parler d'État de Droit, il ne sera pas prit au sérieux, il va perdre de sa crédibilité et il est en train de se faire du tord, ça c'est un premier point.

Le deuxième point c’est que vous allez avoir un problème politique à partir de la publication de l’amendement. Il y a des gens qui vont se réjouir, mais il y en a d’autres qui vont continuer à défendre la Constitution, et le Président Martelly va se trouver avec une crise Constitutionnelle et politique sur les bras, qu'il devra gérer pendant le temps qu'il lui reste dans son mandat [...]

...il y a des avantages dans les amendements que M. Préval avait fait mettre pour lui, M. Préval avait délibérément déstabilisé la Constitution. Un des avantages qu’il avait fait, c’est un Conseil Électoral Permanent qui élimine la participation de la base et un Conseil Constitutionnelle qui serait à sa solde... La conséquence, c'est qu'on peut se retrouver en face d'un boycotte des élections, avec des élections contestées, frauduleuses et une participation de 5%... Et il [le Président Martelly] lui faudra gérer tout ça [...]

...relativement à l'article 149 [...] maintenant il y a l'intérim du Premier Ministre, et si le Premier Ministre saute... il n’y a plus rien. Donc, nous allons avoir la logique de 1957 avec des gouvernements de salut public et le fait que chacun, chaque semaine va pouvoir [dans cette situation], s'imaginer mettre son propre gouvernement, donc, nous allons vers des problèmes... Mais encore une fois, c’est la responsabilité du Président, nous ne pouvons plus grand chose [...] il va y avoir des conséquences très graves...

[...] à mon avis, les inconvénients de la publication des amendements, l'emporte largement sur les avantages qu'on pourrait obtenir [...] » L’historien suggère qu’il serait mieux d’attendre et faire de nouveaux amendements correctement en français et en créole...





Opération réussie. Première victoire pour Lamothe. Énième défaite pour l’armée. Le dernier CSPN du mercredi 23 mai avait l’allure d’un triomphe. « L’autorité de l’État est rétablie », a martelé Jean Rénel Sénatus. Ce fut l’apothéose de ce show médiatique. La Police nationale a été encensée. Couverte de fleurs « pour son courage exemplaire ». Les anciens militaires et autres hommes en treillis qui occupaient les camps ont, quant à eux, été déclarés démon et envoyés en enfer, pour avoir osé défier l’État. 

Si ce fut une opération de rachat, par rapport au mouvement des policiers le mois dernier, elle fut réussie. Toujours est-il que les revendications qui ont poussé les membres de la PNH à gagner les rues n’ont pas encore été abordées. Les pluies de louanges ne rassureront donc pas trop longtemps. Et Mario Andrésol qui a recouvré, paraît-il, les bonnes grâces de l’équipe Tèt kale après des moments de tumulte et un cinglant refus infliger à M. Brunache, alors ministre de la Justice, qui lui avait intimé l’ordre de procéder à l’arrestation de ces hommes armés, n’est pas garanti d’un nouveau mandat. 

Il aura donc fallu près d’un an aux forces de l’ordre pour réprimer ce mouvement revendicatif, qui appelait à la remobilisation des Forces armées d’Haïti. Cet embarrassant dossier aurait pu pourtant être résolu à la base. N’était le zèle démesuré du président Martelly à vouloir réactiver, hors de toute norme et de toute conciliation sociale, l’appareil militaire. Et ce, malgré le refus catégorique d’un international, puissant et pesant dans les affaires du pays, finançant à plus de 60 % le budget national. Rappelons, entre autres, qu’il possède sa propre armée sur le territoire. Amateurisme ? 

En tout cas, Moïse Jean Charles l’avait dénoncé. L’exécutif faisait la sourde oreille. Le sénateur du Nord, l’appelait « armée rose », une manière de dénoncer les liens de ces hommes en treillis avec le président de la République. Lesquels ont toujours affirmé qu’ils avaient reçu des promesses du Président qu’ils rejoindraient leurs casernes. Quels rôles ont-ils joué dans l’équipe rose, pour obtenir de telles promesses ? Ils sont désormais des hors-la-loi. La population ne saura, peut-être, jamais. 

Intriguant ! Jean Rodolphe Joazile s’affirme en véritable chef de Défense. Et rejette les rumeurs de négociations entre des membres du gouvernement et ces hommes. « Ce fut une approche qui permettait de collecter les infos nécessaires afin d’identifier l’adversaire », a-t-il agité. Pourtant, ces hommes ont, à maintes reprises, évoqué des rencontres de négociation avec des membres du gouvernement. Leur présence suspecte devant le Parlement, rapporte-on, aurait même été commanditée par certains avares de l’équipe rose. Guerre de succession pour la primature ? Maintenant s’ouvre une vraie chasse à l’homme. « Ils seront traqués jusqu’aux portes de l’enfer. » Attendons voir. 

C’est donc la bouteille à l’encre. Une autre mise en scène, peut-être, pour étouffer une affaire qui devenait de plus en plus embarrassante pour le chef de l’État. Bien équipés. Armés. Ces hommes ont pendant plusieurs mois jeté la confusion au sein de la population. Sans n’être nullement inquiétés par les autorités. Voitures et uniformes neuves, ils paraissaient à l’abri de certains besoins. Le mouvement aurait eu des mécènes un peu partout. Entretenir plus de dix mille hommes, durant plusieurs mois, nécessite une logistique et des moyens économiques considérables. 

Le commissaire du gouvernement s’attèle aujourd’hui à découvrir l’identité de ces mécènes et à les traduire par-devant la justice. Un peu tard, non ! S’il tient parole, peut-être que les surprises ne finiront pas de pleuvoir dans cette saga à sensation aux saveurs démagogiques qui captive toute une nation. Certains de ces hommes se sont évanouis dans la nature avec leurs armes. La population a du souci à se faire. Dieu nous garde ! 

En vrai dindons de la farce, les militaires et autres hommes armés ont donc été plumés. Et bouffés par la politique. Heureusement sans effusion de sang. Certains jeunes, dupés, passeront probablement plusieurs années de leur vie derrière les barreaux. Et regarderont s’enfuir par la fenêtre leur avenir, comme c’est déjà le cas pour des millions d’autres que la misère a englouti. 

Victoire. Oui, mais contre qui et au profit de qui ? Elle ne servira probablement pas la cause nationale. L’ordre dans le désordre, et vice versa, dialectique d’aveugle au cœur de l’État que Laurent Lamothe devra s’atteler à éclaircir pour la population. S’il est vrai que cette première opération a été, pour lui, une réussite, d’autres l’attendent toutefois au tournant. Notamment celles portant sur le renouveau d’Haïti. Le changement est à ce prix.

Lionel Edouard



vendredi 25 mai 2012



La police au Cap-Haïtien a mis aux arrêts, ce jeudi, trois ressortissants bahamiens, après l'atterrissage à l'aéroport international du Cap-Haïtien d'un avion de ligne qu'ils auraient dérobé à Nassau Bahamas.

Selon le porte-parole de la police dans le Nord, l'inspecteur de police Anasey Dorival, ces individus n'avaient ni plan de vol, ni autorisation. Nesbitt Roscoe, 53 ans, Trevor Ferguson Jesse, 44 ans et David Dario Tarvis, 29 ans, sont actuellement gardés dans un commissariat de la deuxième ville du pays, en attendant qu'ils répondent de leur acte, a indiqué le policier.

Le pilote de l'appareil, David Darius, aurait déjà débarqué à l'aéroport international du Cap-Haïtien, selon une source policière locale. L'appareil, un BE-190, de 19 places, reliait Nassau et Cap-Haïtien, 3 fois par semaine, pour Southern Air, également connue sous le nom de Pineapple Air.

L'alerte a été donnée par sa responsable, une Bahamienne d'origine haïtienne, Marie Claude Sénatus. Mis à part les effets personnels des 3 présumés pirates de l'air, aucun élément suspect n'a été retrouvé à bord de l'appareil, selon le porte-parole de la police. Interrogés par la police, les trois suspects ont indiqué avoir été dépêchés par leur « boss » pour récupérer un « passager » dont l'identité n'a pas été révélée, rapporte l'inspecteur de police Anasey Dorival.



Le Choc de titans au Sénat


Un Sénat déchiré. Polarisé. Amputé. Emaillé de frustrations et sous la menace d'un dysfonctionnement. Les péripéties de la séance sur l'énoncé de la politique générale du Premier ministre Laurent Lamothe sont encore vivantes dans les esprits deux semaines après. Privé d'un tiers de ses membres, le quorum au Grand Corps devient une affaire politique. Cinq sénateurs suffisent pour paralyser cette branche du parlement. Pire. Les sénateurs sont à couteaux tirés. Certains d'entre eux rendent le président du Grand Corps responsable de cette situation.

Pour le sénateur Jean William Jeanty, c'est le président du Sénat qui a lui-même créé les conditions pour fragiliser le Sénat. La façon dont Simon Dieuseul Desra a géré la séance du 8 mai est à l'origine de beaucoup de frustrations chez un ensemble de pères conscrits, selon l'élu des Nippes. « Un malaise qui peut donner beaucoup de problèmes pour retrouver le fonctionnement normal du Sénat », a-t-il dit dans une interview accordée, mercredi, au Nouvelliste.

Selon lui, la séance du 8 mai a été un complot. « Le président Desra a reconnu qu'on lui a donné des pressions dans une émission à laquelle il a participé avec moi sur Radio Kiskeya. En toute décence, il aurait dû démissionner », a avancé Jean William Jeanty. Il a par ailleurs demandé à son collègue de préciser la nature et l'origine de ces pressions.

Le comportement de Simon Desra Dieuseul est un état de faiblesse. «... il aura beaucoup de difficultés à trouver l'autorité et la légitimité nécessaires pour diriger l'Assemblée comme avant », selon les prédictions de M. Jeanty.

En revanche, le parlementaire a reconnu que ce problème peut être résolu dans le dialogue et la concertation. Il ne sait pas encore s'il va participer à des séances au Sénat avec le sénateur Simon Dieuseul Desra comme président. « En politique il ne faut jamais dire jamais. Je vais m'assoir avec les autres sénateurs. Je me courberai à leur décision, car nous sommes des démocrates. Pour des raisons politiques ou stratégiques, un parlementaire peut décider de boycotter une ou plusieurs séances », a-t-il fait remarquer.

Le sénateur Desra contre-attaque et fait des révélations

Pour le président du Sénat, les critiques dont il fait l'objet viennent des sénateurs qui n'acceptent pas l'idée d'avoir perdu les élections en janvier dernier pour accéder à la tête du Sénat. Selon Simon Dieuseul Desra, l'actuel bureau restera en fonction jusqu'aux élections en juin prochain. « Il ne peut y avoir de coup d'état au Sénat. La démocratie doit être respectée », a-t-il martelé, mercredi, sur les ondes de Radio Magik 9.

Si cette situation perdure, elle pourra affecter le fonctionnement du Grand Corps dont la reprise des activités est prévue pour la semaine prochaine, a reconnu Simon Dieuseul Desra, qui inivite ses collègues à faire preuve de responsabilité. Contraints de respecter leur engagement à la fois moral et constitutionnel, les sénateurs ne peuvent pas, sans aucun motif valable, bouder les séances, a fait savoir l'élu du Plateau central.

M. Desra a dénoncé le comportement de ses détracteurs qui, selon lui, seraient de connivence avec l'exécutif dans le but de continuer à jeter le discrédit sur l'institution parlementaire. « On a toujours pointé du doigt certains sénateurs dans le cadre de cette démarche. Mais à présent qu'ils ne sont plus là, on se rend compte qu'on s'était grandement trompé. Les parlementaires qui avilissent le Sénat sont encore en fonction », a-t-il dit faisant référence à ceux qui contestent son leadership et qui auraient menacé de ne plus assister aux séances.

Le non-respect de l'article 78 des règlements internes exigeant la remise du document de l'énoncé de la politique générale du Premier ministre à chacun des sénateurs au moins quarante huit heures avant sa présentation serait à la base de ce choc des titans au Sénat. « Je n'ai pas dérogé aux règlements intérieurs du sénat », a soutenu Simon Dieuseul Desra, qui dit ne pas prendre au sérieux les prises de position de ses collègues.

Selon le président du Sénat, qui a fait référence à des rumeurs, deux des huit sénateurs qui ont quitté la séance le 8 mai dernier aurait expliqué au Premier ministre Lamothe avoir pris cette décision uniquement dans le but de lui faciliter la tâche. Un deal.

Sénateur François Anick Joseph : no comment

Il a perdu les élections en janvier dernier face à Simon Desra Dieuseul. « Je n'ai jamais eu un comportement d'aigri. Au contraire, je suis l'un des premiers à avoir promis son soutien à M. Desra après son élection à la tête du bureau », a réagi François Anick Joseph sur la Radio Magik 9 mercredi matin. Le sénateur a qualifié la position du président du Sénat de manoeuvre visant à assassiner politiquement ceux qui se sont opposés à ses dérives lors de la séance du 8 mai dernier.

L'élu de l'Artibonite croit dur comme fer que les règlements intérieurs du Sénat de la république n'ont pas été respectés à la lettre par le président du bureau. Le parlementaire a refusé de commenter les déclarations de son collègue selon lesquelles la décision de deux des sénateurs qui ont abandonné la séance du 8 mai dernier serait intéressée. « Je ne vais pas commenter des rumeurs, sinon on saurait plein de choses à propos du président du Sénat », a indiqué l'ancien prêtre.

Edwin Zenny met son mot

Il est un ami et allié du président Michel Martelly. Il est formel. Tous ses collègues doivent venir travailler. « Déjà avec 30 sénateurs il y avait des difficultés pour fonctionner. Amputé de dix ses membres, cela ne peut qu'empirer », a avancé le sénateur Edwin Zenny. Toutefois, l'élu du Sud-Est estime qu'il est du devoir de tous les sénateurs de venir travailler. « S'ils ne veulent pas assister aux séances, ils ne doivent pas non plus recevoir leur chèque, les frais de cartes de téléphones, de carburant... », a-t-il dit.

Pour ceux qui ont des contentieux avec le président du Sénat sur la façon dont il avait géré la séance du 8 mai, Edwin Zenny leur demande d'attendre la fin du mandat d'un an de Simon Desra Dieuseul. Le parlementaire a souligné que le Sénat a toujours été divisé, donc ce qui se passe maintenant au Grand Corps n'est pas nouveau.

Six mois pour renouveler le tiers du Sénat

Le Sénat loin de la normalisation. Techniquement, il faut six mois pour réaliser des élections devant renouveler le tiers du Sénat. Quatre mois pour le premier tour et deux autres mois pour le second tour, selon les explications du directeur général du Conseil électoral provisoire (CEP), Pierre-Louis Opon. « C'est le minimum qu'il faut envisager, si tout va bien, pour ces compétions », a-t-il confié au Nouvelliste.

De ce fait, si le gouvernement Martelly-Lamothe veut réaliser les élections sénatoriales et celles des collectivités territoriales en novembre prochain, il doit lancer le processus dès maintenant. Pour le moment, les employés du CEP se préparent pour les prochaines élections, selon M. Opon. Ils n'attendent que les décisions de l'exécutif sur le dossier. « Nous savons qu'il y aura de toute façon des élections bientôt dans le pays. C'est pourquoi on se prépare », a-t-il soutenu.




vendredi 18 mai 2012

Plusieurs anciens militaires des ex-Forces Armées d’Haïti arrêtés par la police



Des anciens militaires haïtiens qui ont investi les rues de Port-au-Prince pour célébrer à leur façon le 209e anniversaire de la création du bicolore haïtien ont été arrêtés par des agents de la police nationale à la rue Capois (Port-au-Prince), près de l’hôpital Saint-Esprit.

Une cinquantaine d’anciens soldats des anciennes forces armées haïtiennes sont entre les mais des autorités policières. Ils ont gagné les rues sous l’ovation de la population malgré la présence des contingents brésiliens, sri lankais et pakistanais de la mission onusienne.

A rappeler, les anciens militaires avaient tenté de se rendre devant le Palais national, endroit interdit par les militaires de l’ONU, ce qui était difficile voire impossible.

La population s’était montrée mécontente face au comportement des agents de la Minustah, alors que, sans hésiter, ils ont lancé des bonbonnes de gaz lacrymogènes pour faire disperser la foule.

A noter, les gens ont été appréhendés par des agents de l’UDMO et du CIMO, ils ont été conduits au commissariat de Port-au-Prince.



La Garde côtière va pouvoir maintenant lutter contre l’impunité



Le Président Michel Martelly, a procédé, jeudi 17 Mai, à l’inauguration officielle d’un atelier mécanique à la Base navale Amiral Killick, à Carrefour. A cette occasion, les clés de cinq bateaux de patrouille de 40 pieds de long, don du Gouvernement du Canada à travers le Groupe de travail pour la stabilisation et la reconstruction (START), ont été remises à la Direction des Garde-côtes, l’unité maritime de la Police Nationale d’Haïti (PNH).

La cérémonie s’est déroulée en présence, entre autres : de Jean Renelle Sanon, le nouveau Ministre de la justice et de la sécurité publique, du Maire de Carrefour, M. Yvon Jérôme, de l’Ambassadeur du Canada en Haïti, M. Henri-Paul Normandin, de la Directrice de la Protection Civile et de Mario Andresol, le Directeur de la police National d’Haïti (PNH).

Dans ses propos de circonstance, le Chef de l’Etat a adressé ses remerciements au Gouvernement du Canada pour ce geste et pour tous les efforts en faveur d’Haïti.

«...j'éprouve un grand plaisir à inaugurer avec vous aujourd'hui cet atelier mécanique et à mettre en service ces 5 bateaux de patrouille que le START, de l’ambassade du Canada a bien voulu mettre à la disposition de la PNH, il s'agit là, d'un signe tangible du respect de la parole donnée, symbolisant la santé de notre coopération avec le Canada.

Je le réitère aujourd'hui, la coopération canadienne joue un rôle de premier plan dans le processus de reconstruction du pays et nous entendons maintenir la traditionnelle cordialité dans nos rapports avec ce grand pays ami. Vous le savez tous, ma détermination à doter le pays de tous les instruments nécessaires à son développement est plus que jamais sans faille.

En ce sens, l'ouverture de cet atelier mécanique à la base navale Amiral Killick, viens renforcer ma volonté sans cesse affirmé de doter la garde côtière haïtienne des moyens de sa professionnalisation.

Je veux dire à mes amis canadiens, le geste que vous venez de faire, en nous donnant ces 5 bateaux de patrouille, c'est plus important qu'un simple cadeau ou une simple action de coopération, [...] vous nous donnez plus de moyen pour mettre plus de sécurité dans nos eaux territoriales, et nous donner plus de raison d'être fier en tant qu'haïtien [...] c'est parce qu'une Nation amie a voulu manifester sa solidarité avec le peuple haïtien, et son souci de contribuer à notre essor, qu'il nous est permis aujourd'hui, de réaliser ce pas important dans notre action, pour élever l’unité maritime de la PNH, à la dimension de ses devoirs. Ces nouveaux atouts, ajoutés aux capacités d'adresser les besoins de sécurités dont dispose la PNH, insuffle un nouvel élan à l’avènement de cet État de droit, que j’ambitionne d'établir en Haïti.

Je ne saurais terminer sans rappeler, que cette base navale porte le nom de l'Amiral Killick, ce héros de la marine haïtienne, qui, dans un geste mémorable, a préféré se sacrifier au lieu que de ce rendre à l’ennemi. Je reste convaincu, que nous avons encore de ces citoyens courageux, qui dans des gestes de construction, de solidarité et d'actions citoyennes sont capables de se donner entièrement à cette cause et, à transposer le devoir civique sur un autre domaine, celui de la reconstruction nationale.


A ce pays ami, je dis merci, merci d'avoir toujours été là pour Haïti, merci d'être là aujourd'hui. À l'État haïtien je demande de se ressaisir, M. le Ministre vous voyez dans quel état se trouve le bâtiment ici, M. le Directeur Général de la police présentez nous vos projets. On est content de recevoir ce don d'un grand pays ami, mais nous aussi avons beaucoup de travail à faire, moi je m'engage à mettre tout ce que nous avons à la disposition de la Police Nationale [...] »

L’Ambassadeur Henri-Paul Normandin a également exprimé sa satisfaction d’avoir offert ces bateaux qui serviront à renforcer les capacités opérationnelles des agents de la Garde-côte, déterminés à assurer un meilleur contrôle des eaux territoriales haïtiennes. M. Normandin en a profité pour plaider en faveur du renforcement de l’institution policière.

«... en tant que partenaire international, le rôle du Canada est de vous apporter un appui, mais ce qui va faire la différence, c'est la volonté, l'engagement et le travail des leaders politiques, des partenaires et des institutions haïtiennes. L'État haïtien doit notamment continuer à investir dans sa police en allouant les budgets et les ressources nécessaires.

L'énoncé de Politique Générale, prononcé récemment par le nouveau Gouvernement, dirigé par le Premier Ministre Lamothe, insiste sur le renforcement de la sécurité par le développement de la police nationale. Ce même énoncé, dans la lignée des 5E du Président, met également l'accent sur le développement de l'État de droit et de la justice. Nous anticipons la réalisation des orientations qui sont énoncées, notamment la mise en place du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, ainsi que les mesures concrètes dans la pratique, pour assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire et du même coup, continuer la lutte contre l'impunité et notamment, pour revenir au thème de la journée, l'impunité de ceux qui s'engagent dans des activités criminelles le long de la côte et des frontières d'Haïti... »

Pour sa part, Mario Andresol, le Directeur Général de la PNH, annonce un plan de développement de l’institution policière pour le prochain exercice. Pour lui, ce jeudi est un signal clair prouvant que la PNH ne restera pas toujours une institution qui souffre d’un manque de moyens. Conscient des défis à relever, il assure que si les outils et moyens adéquats sont mis à la disposition de l’institution policière, un travail efficace sera effectué en matière de sécurité nationale.



L’inspecteur municipal, Pierre Jonathan Jean-Jacques a souligné, que le Président Martelly, était le premier Chef de l’Etat, depuis plus de 25 ans à s’être rendu à la Direction des Garde-côtes haïtiennes et a félicité le Président de la République pour ce déplacement.


Premier Conseil des Ministres



Conformément à l’article 154 de la Constitution, le Président de la République Son Excellence Michel Joseph Martelly a présidé le Conseil des Ministres du mercredi 16 Mai 2012, assisté du Premier Ministre Laurent Lamothe. Pour la première fois, les chaines de télévision et de radios locales ont pu retransmettre en direct ce Conseil consacré aux plans d’opérations des Ministres, qui ont présenté leurs préoccupations et projets à venir. Ce premier Conseil des Ministres a été particulièrement long, en raison de tous les retards accumulés depuis la dernière séance de travail interministériel et la nécessité d’aborder des sujets d'importance nationale; il a débuté vers 4h00 pm et pris fin à 1h30 du matin.

Le Président Michel Martelly a insisté sur l’obligation de fournir des résultats, exigeant de chacun des Ministres du Gouvernement, des actions démontrant leurs capacités de bonne gouvernance en faveur de la population, leur précisant qu’il fera une évaluation de leurs actions dans 3 mois, afin d’améliorer les performances.

De son coté, le Premier Ministre, a mis l’accent sur son programme de lutte contre la pauvreté extrême, la protection de l’environnement, la relance de l’agriculture, la poursuite du programme d’éducation gratuite à l’intention de tous les enfants défavorisés et la construction de logements sociaux. Le Premier Ministre Laurent Lamothe a ensuite fait une projection sur écran d’un plan urgent de reconstruction des principaux bâtiments publics , de centres sportifs, d’hôpitaux , de routes et d’universités dans un délai record.

Le Premier Ministre Laurent Lamothe a ensuite exposé les contraintes de la loi sur la passation de marchés et appuyé l’idée du Président Martelly, de former une commission juridique en vue d’obtenir un amendement qui permettra de passer le seuil actuel des décaissement de projets, au niveau des normes acceptés internationalement, afin d'aller plus vite dans la mise en place de certains projets de reconstruction.

Le Conseil des Ministres s’est clôturé avec la détermination de proposer au Parlement dans les prochains jours, au moins trois nouveaux projets, visant la promotion du développement durable en Haïti.



Installation du nouveau Ministre de la Communication





Notre confrère Ady Jean Gardy, a été installé comme nouveau Ministre de la Communication par sa collègue Stéphanie Villedrouin, la Ministre du Tourisme par délégation du Premier Ministre Laurent Lamothe.

M. Ady Jean Gardy, s’est engagé à lutter contre l'extrême pauvreté parmi les journalistes et à améliorer l'environnement du fonctionnement de la presse en Haïti à travers une Convention Collective de Travail. Le nouveau Ministre a rendu hommage aux professionnels de la communication pour leur contribution inestimable au respect des principes démocratiques.

Dans le cadre de son nouveau plan d'action, Ady Jean Gardy entend agir sur 3 éléments fondamentaux qui, selon lui, visent avant tout :

À combler le déficit d’information du Gouvernement de la République d’Haïti sans passer par la propagande

Gérer une image positive d’Haïti partout en Haïti et dans le monde

Promouvoir le civisme et la communication sociale pour un développement durable.

Le nouveau Ministre de la Communication compte également offrir aux travailleurs de la presse, une assurance santé et une assurance vie, une formation continue : aux journalistes et directeurs d'opinion, sans oublier un support aux médias communautaires, en raison de leur proximité avec les populations dans les zones difficiles d'accès.

Le Ministre Jean Gardy a réitéré sa détermination à défendre la liberté de la presse ainsi que la liberté d'expression, et de travailler avec toutes les associations de presse du pays en vue de favoriser un climat de confiance, entre la société civile, les pouvoirs de l’État et les différentes forces vives de la Nation « pour qu’ensemble nous puissions réussir la reconstruction nationale. »






samedi 12 mai 2012

Jhony Jean témoigne contre des Casques bleus de l'Uruguay




Jhony Jean est entré dans le tribunal au cours de l'après-midi. Le porte-parole de la Cour suprême uruguayenne, Raul Oxandabarat, a déclaré qu'il ne s'agit pas d'un procès pénal, « mais d'une enquête sur les allégations de viol portées par ce jeune homme en Haïti », a-t-il expliqué.

M. Oxandabarat a expliqué que les autorités judiciaires avaient requis les services d'un interprète parce que le jeune homme ne parle pas l'espagnol. Il a ajouté qu'un avocat uruguayen avait été affecté au dossier parce que les avocats haïtiens du jeune homme ne sont pas autorisés à pratiquer le droit en Uruguay.

Des médias locaux ont montré des images du jeune homme vêtu d'un complet-cravate après son arrivée à l'aéroport de Montevideo mercredi après-midi. Il était accompagné par sa mère, deux avocats et un représentant du ministère haïtien des Affaires étrangères.

L'Associated Press n'identifie pas le jeune homme par son nom compte tenu de la nature sexuelle des allégations. L'an dernier, le jeune Haïtien avait déclaré avoir été agressé sexuellement dans une base de l'ONU par six soldats uruguayens qui participaient à la mission de maintien de la paix en Haïti.

L'un des Casques bleus a filmé la scène avec son téléphone cellulaire. On y voit le jeune homme être immobilisé sur un matelas pendant qu'un soldat à moitié nu simule un viol. Les suspects et leur avocat avaient initialement affirmé qu'il s'agissait d'une simple blague ayant mal tourné, ce qui a mis en colère de nombreux Haïtiens opposés à la présence des Casques bleus dans leur pays.

Lors de l'enquête préliminaire, les Nations unies et l'armée uruguayenne ont déterminé que le jeune homme n'avait pas été violé, mais ont estimé que les soldats avaient enfreint les règles auxquelles ils sont soumis.

Le porte-parole de la Cour suprême, Raul Oxandabarat, a indiqué que les prochaines étapes du processus judiciaire dépendraient du témoignage du jeune homme.

Après l'incident, les six Casques bleus ont été renvoyés en Uruguay, où ils ont été détenus pendant plusieurs mois. Ils ont été libérés à la fin de 2011 en attendant la poursuite de l'enquête et un procès militaire.

La mission de maintien de la paix en Haïti, qui compte 12 000 membres, a été déployée en 2004 pour assurer la stabilité du pays après une rébellion qui a renversé le président de l'époque, Jean-Bertrand Aristide.

La force de l'ONU est très impopulaire chez de nombreux Haïtiens. Une épidémie de choléra apparue en Haïti en octobre 2010 aurait été introduite dans le pays par un bataillon des Casques bleus originaires du Népal. Le choléra a fait plus de 6000 morts.

Associated Press


Désillusion pour Kély Bastien





Le président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune, a exprimé vendredi sa tristesse devant l’humiliation infligée par l’Exécutif au Dr Kély Bastien qu’il a sévèrement blâmé suite à la rebuffade de dernière minute que l’ex-Sénateur a essuyée alors que son nom était retenu pour le poste de ministre de l’environnement dans le nouveau gouvernement Martelly/Lamothe.

L’intéressé, qui intervenait dans la presse jeudi, était convaincu de l’obtention de ce poste et commençait même à dévoiler ses grandes priorités face à la dégradation accélérée de l’écosystème.

« Il l’a cherché », a déclaré l’air indigné le Député de Desdunes (Artibonite, nord) en déplorant le manque de rectitude de son ancien collègue issu comme lui de la plateforme INITE qui avait décliné l’offre du pouvoir d’intégrer le prochain cabinet ministériel. Cependant, il affirme avoir du respect pour Bastien et ses méthodes institutionnelles.

« Cela doit servir d’exemple aux jeunes comme Kély qui font de la politique, car, Dieu vous a donné une colonne vertébrale pour que vous puissiez vous tenir droit. Il faut éviter les trahisons, être cohérent avec soi-même et garder une ligne politique stable », a martelé Levaillant Louis-Jeune, coordonnateur national de l’ancien parti présidentiel sous Préval, qui a affirmé que l’ex-représentant du département du nord devait rejoindre la future équipe gouvernementale à titre exclusivement personnel.

Admettant au passage qu’un grand flou juridique planait sur la façon de recommencer la procédure au cas où la déclaration de politique générale du Premier ministre serait rejetée, le président du bureau a indiqué que la séance ne pourra plus se tenir avant la clôture lundi de la première session ordinaire de l’année législative. Date qui coïncidera avec le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du chef de l’Etat, le 14 mai 2011.

Une convocation à l’extraordinaire sera donc nécessaire pour l’examen de la politique générale de l’homme d’affaires et ami proche de l’ancien chanteur « Sweet Micky » tout près d’entrer à la Primature.

Un peu plus tard, M. Louis-Jeune devait inviter l’administration Martelly à reconsidérer sa position contre-productive et à négocier avec les différents blocs parlementaires en vue de dégager à la Chambre basse une majorité capable d’assurer un vote favorable à Lamothe.

Après Kély Bastien, un autre ancien Sénateur de INITE, Joseph Lambert, devenu le grand confident politique du Président Martelly, pourrait connaître un sort similaire, a averti le patron de l’assemblée des Députés. 
spp/Radio Kiskeya


vendredi 11 mai 2012

L'Alternative implose en raison des désaccords entre Fusion et OPL


L'un des plus importants regroupements politiques, l'Alternative, ne pourra plus compter sur l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL). Le parti de Sauveur Pierre Etienne, qui apporte le plus grand nombre de parlementaires à cette plateforme, annonce son retrait du regroupement en raison de profonds désaccords avec les leaders de la Fusion des Sociaux Démocrates.

Le professeur Sauveur Pierre Etienne affirme avoir pris ses distances avec l'Alternative en raison de l'appui inconditionnel apporté au gouvernement de Laurent Lamothe par la sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, secrétaire générale de la Fusion.

La sénatrice du Plateau Centrale avait voté en faveur de l'énoncé de politique générale du Premier Ministre Lamothe tandis que les sénateurs de l'OPL avaient abandonné la séance. M. Pierre Etienne, qui ne cesse de rappeler que son parti est dans l'opposition au gouvernement Lamothe, estime impossible une collaboration au sein de la plateforme Alternative avec un parti supportant le gouvernement.

La décision du coordonnateur national de l'OPL devra être entérinée par les membres de la coordination nationale du parti.

Il ne s'agit pas du premier désaccord entre les chefs de file de la Fusion et de l'OPL. De son coté, l'ex sénatrice Beauzile déplore que le coordonnateur de l'OPL n'ait pas eu recours aux structures prévues pour traiter le problème.

Tout en rappelant que son parti n'a pas de leçons à recevoir d'un autre leader politique, Mme Beauzile fait remarquer que les députés de la Fusion avaient voté en faveur du Premier Ministre Conille alors que l'Alternative avait préconisé l'abstention. Selon Mme Beauzile il 'y aurait pas de désaccords profonds entre les partis qui traversent un moment difficile.




dimanche 6 mai 2012

Les faits : le candidat socialiste François Hollande est élu président de la République face au candidat UMP Nicolas Sarkozy, selon les instituts de sondage CSA (51,8% - 48,2%), TNS Sofres (52% - 48%) et Ipsos (51,7% - 48,3%).




21h35 : François Hollande, président de la République : "Les Français, en ce 6 mai, viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. J'en sais les exigences et à ce titre j'adresse un salut républicain à celui qui a dirigé la France pendant 5 ans. J'exprime ma profonde gratitude à toutes celles et à tous ceux qui ont par leur suffrage rendu cette victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années. Le changement que je vous propose doit être à la hauteur de la France, et il commence maintenant. Aux électeurs qui n'ont pas accordé leurs suffrages à ma candidature, qu'ils sachent bien que je respecte leurs convictiuons et que je serai le président de tous. Ce soir, il n'y a pas deux France qui se font face : il n'y a qu'une seule france réunie dans le même destin. Chacun sera traité dans la République à égalité de droit et de devoir. Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté. Trop de rupture ont séparé nos concitoyens."

20h59 : Jean-Luc Mélenchon, soutien de François Hollande : "Sarkozy, c'est fini, enfin! Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe", a écrit l'ancien candidat du Front de gauche dans un communiqué."

20h47 : Marine Le Pen (Front national) : "Nicolas Sarkozy a participé à la victoire de François Hollande. (...) Les dirigeants UMP portent la responsabilité de l'échec de leur camp. Ni l'un ni l'autre (Hollande et Sarkozy) n'a la lucidité pour mettre en place un gouvernement pour lutter contre la crise."


20h42 : Ségolène Royal, soutien de François Hollande : "C'est une victoire claire et nette, surtout quand on se souvient de la dureté de la campagne où la droite avait cherché à faire peur."

Nicolas Sarkozy, président sortant : "Je souhaite de tout coeur que la France réusisse à traverser les épreuves à venir. Nous devons penser ce soir exclusivement à la grandeur de la France. C'est notre rôle. Je veux remercier tous les français qui m'ont fait confiance, les remercier de l'honneur qu'ils m'ont fait. Jamais je n'oublierai cet honneur. (...) Ensemble nous avons fait une campagne inoubliable. Je porte toute la responsabilité de cette défaite. Je suis le chef et quand il y a une défaite c'est le numéro 1 qui doit en assumer les conséquences. (...) Jamais je ne pourrai vous rendre ce que vous m'avez donnés".

20h34 : Henri Guaino, soutien de Nicolas Sarkozy : "Mon état d'esprit est un peu de tristesse, et j'ai un sentiment d'injustice, car Nicolas Sarkozy a accompli un travail extraordinaire face à la crise. Je ne suis pas sûr que tous les Français s'en sont rendus compte.(...) Quand on regarde les résultats, l'écart est très faible entre les deux candidats."

20h19 : Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande : "Vous voyez ce film dans lequel le téléspectateur rentre et devient acteur, c'est un peu la même sensation. (...) Bernadette Chirac disait que Première dame consistait avant tout à se conduire en 'maîtresse de maison de l'Elysée'. Je ne crois pas que ce soit ça qui me convienne, je ne crois pas non plus que cela corresponde à notre époque, à ce qu'attendent les femmes."çais attendaient (...). J'ai la conviction qu'il sera un très grand président de la République."

20h11 : Jean-François Copé, soutien de Nicolas Sarkozy : "Nicolas Sarkozy nous a réunis avec beaucoup de gravité. L'heure est à la mobilisation pour les législatives qui arrivent dans un mois. Je veux dire à celles et ceux qui partagent nos convictions qu'il faut se mobiliser, car je crois que ce n'est pas bien de donner tous les pouvoirs à la gauche."

20h05 : selon BFM, Nicolas Sarkozy aurait déclaré qu'il ne ménerait pas "la bataille des législatives".

19h07 : l'AFP (Agence France Presse) a diffusé il y a quelques minutes une estimation des résultats du second tour de l'élection présidentielle fondée sur quatre instituts de sondage. Les réactions de quelques dirigeants socialistes et de Cécile Duflot (Europe Ecologie-Les Verts) ont également été diffusées. Conformément au code électoral, les résultats ne seront annoncés qu'à 20h.

19h00 : plus qu'une heure avant l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle 2012.

18h06 : une grande partie des bureaux de vote en France s'apprêtent à fermer leurs urnes et leurs portes . Ils restent cependant ouverts jusqu'à 19h voire 20h dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille. En revanche, comme le veut la tradition Lille a bien fermé ses bureaux de vote à 18h.

17h03 : le taux de participation à 17h s'élève à 71,96%, en hausse par rapport au premier tour mais en baisse de 4,5 pts par rapport au second tour en 2007 à la même heure (75,11%).

16h20 : à moins d’une heure des estimations de participation au second tour de 17h, voici un petit rappel des résultats des élections présidentielles sous la Ve république, instaurée le 4 octobre 1958.
1958 : la première élection présidentielle de la Ve république, la seule à se dérouler au suffrage universel indirect. Ainsi, seulement 81 764 électeurs sont inscrits sur les listes électorales. Le Général de Gaulle l’emporte dès le premier tour après avoir recueilli un nombre de suffrages supérieur à la majorité absolue des suffrages exprimés.
Charles de Gaulle (Union pour la nouvelle République) : 78,51%
Georges Marrane (parti communiste) : 13,03%
Albert Châtelet (Union des forces démocratiques) : 8,46%Inscrits : 81 764
Abstention : 0,58%
1965 : après le référendum d’octobre 1962, l’élection se déroule au suffrage universel direct.
Charles de Gaulle (Union pour la nouvelle République) : 55,20%
François Mitterand : (Convention des institutions européennes) : 44,80%Inscrits : 28 902 704
Abstention : 15,68%
1969 : après la démission du président de la République Charles de Gaulle, des élections anticipées sont organisées.
Georges Pompidou (Union pour la défense de la République) : 58,21%
Alain Poher (Centre démocrate) : 41,79%Inscrits : 29 500 334
Abstention : 31,15%
1974 : des élections anticipées sont organisées après la mort de Georges Pompidou, qui reste l’unique président de la Ve République décédé en cours de mandat.
Valéry Giscard d’Estaing (Républicains indépendants) : 50,81%
François Mitterand (Parti socialiste) : 49,19%Inscrits : 30 602 953
Abstention : 12,67%
1981 : cette élection est la première à se dérouler après un septennat complet du président de la République.
François Mitterand (Parti socialiste) : 51,76%
Valéry Giscard d’Estaing (Union pour la démocratie française) : 48,24%Inscrits : 36 398 762
Abstention : 14,14%
1988 :
François Mitterand (Parti socialiste) : 54,02%
Jacques Chirac (Rassemblement pour la République) : 45,98%Inscrits : 38 168 869
Abstention : 15,65%

1995 :
Jacques Chirac (Rassemblement pour la République) : 52,64%
Lionel Jospin (Parti socialiste) : 47,36%Inscrits : 39 976 944
Abstention : 20,34%

2002 : 16 candidats prennent part à cette élection présidentielle, ce qui constitue un record. Le taux d’abstention est également très élevé, à près de 30%. Le choc du 21 avril 2002, avec la présence au second tour du candidat du Front national Jean-Marie Le Pen, provoque de très nombreuses manifestations dans toute la France pour faire chuter lourdement le candidat d’extrême-droite au second tour face à Jacques Chirac.
Jacques Chirac (Rassemblement pour la République) : 82,21%
Jean-Marie Le Pen (Front national) : 17,79%Inscrits : 41 191 169
Abstention : 20,29%
2007 :
Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) : 53,06%
Ségolène Royal (Parti socialiste) : 46,94%Inscrits : 44 472 733
Abstention : 16,03%
Source : site officiel du Conseil constitutionnel


15h33 : ce soir, après l'annonce des résultats, il y aura un vainqueur et un vaincu. Comment les candidats perdants ont-ils accueilli leur défaite électorale ? 


15h20 : "Plus que 10 secondes avant de connaître le visage du nouveau président"... A quelques heures de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle 2012,

15h05 : le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a voté peu de temps avant l'annonce des premières estimations de participation de 12h, dans le XVIe arrondissement de Paris.
14h45 : retour en images sur le vote du candidat socialiste de François Hollande, qui a voté ce matin à 10h30 dans son fief de Tulle en Corrèze.

14h14 : François Hollande arrive dans un restaurant privatisé dans son fief de Tulle pour y déjeuner. Nicolas Sarkozy ne devrait plus faire d’apparition publique avant l’annonce officielle des résultats à 20h.

12h35 : à Hénin-Beaumont, la candidate du Front national Marine Le Pen dépose son bulletin dans l'urne et quitte le bureau de vote. Elle s'exprimera juste après l'annonce des résultats depuis Paris, peu après 20h. Arrivée en troisième position derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy lors du premier tour, elle avait obtenu 17,90% des suffrages.


12h00 : les premiers chiffres de la participation sont annoncés par le ministère de l'Intérieur. Ils s'élèvent à 30,66%, soit 2 points de plus que lors du premier tour du 22 avril dernier (28,9%), mais 3,5 points de moins que lors du second tour de 2007, pour lequel 34,11% des électeurs avaient déjà voté. Traditionnellement, on vote plus au second tour qu'au premier. Ces chiffres ne tiennent pas compte des départements d'outre-mer et des Français de l'étranger.

11h50 : attendu impatiennent par ses électeurs et de nombreux médias, Nicolas Sarkozy arrive finalement boulevard Murat accompagné de son épouse, dans son bureau de vote n°26 situé au lycée La Fontaine (Paris XVI). Poignées de mains, photos, autographes, le candidat UMP s'acquitte du même rituel que son rival socialiste François Hollande avant d'entrer dans le lycée. Après l'isoloir, Nicolas Sarkozy glisse son bulletin de vote dans l'urne. Le président-candidat a voté ! Il devrait passer le reste de la journée en famille avant de rejoindre son QG à l'approche de l'annonce des résultats.


11h05 : tout au long de la journée, retrouvez également notre diaporama pour suivre en images les candidats à l'élection présidentielle.

10h30 : dans son fief de Tulle en Corrèze, le candidat socialiste François Hollande rencontre ses électeurs venus nombreux, signe des autographes et pose pour des photos. Accompagné de sa compagne journaliste Valérie Trierweiler et de ses deux impressionnants gardes du corps, il prend son temps avant de pénétrer dans son bureau de vote. Il glisse finalement son bulletin dans l'urne. A voté !


10h : dans le 10e arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon, accompagné de son garde du corps comme lors du premier tour, a déposé son bulletin dans l'urne. Le candidat du Front de gauche était arrivé en 3e position dans cet arrondissement de la capitale où Marine Le Pen avait réalisé l'un de ses plus petits scores.


9h : - En Guadeloupe, le taux de participation a atteint 46,08 % samedi à 17H00 (23H00 à Paris) (en progression de près de 4,1 points par rapport à celui du premier tour du 22 avril).

- En Guyane, le taux de participation à 17H00 (22H00 à Paris) est de 49,22% alors qu'au premier tour, le 21 avril 2012, la participation définitive au scrutin a été de 50,95% pour tout le département.

- Le taux de participation en Polynésie française s'est élevé samedi à 17H00 locales (05H00 à Paris) à 50,5%, en hausse de plus de 5% par rapport au 1er tour.

- En Nouvelle-Calédonie, le taux de participation était à la mi-journée de 31,03%, en hausse par rapport au premier tour, à la même heure (27,81%).

8h05 : Le président du MoDem, François Bayrou, a voté à Pau dès l'ouverture du bureau de vote. Il a indiqué qu’il s’exprimera ce soir, après l’annonce des résultats.

Bayrou a voté 8h : Les bureaux de vote sont ouverts dans toute la France. 46 millions de Français départagent dimanche les deux finalistes de la présidentielle, le sortant UMP Nicolas Sarkozy et le socialiste François Hollande.

Des députés lancent des accusations de corruption contre leurs collègues




La séance de ratification du Premier Ministre Laurent Lamothe a été marquée par un climat de suspicion. Plusieurs députés ont dénoncé leurs collègues qui auraient reçu des pots de vins afin de voter en faveur de M. Lamothe.

Les députés Danton Leger de Léogane et Emmanuel Bourjolly d'Aquin ont lancé ces graves accusations alors que la séance était retransmise par des medias publics.

Le député d'Aquin Emmanuel Bourjolly a publiquement accusé des députés d'avoir accepté des pots de vin afin de voter en faveur de Lamothe. Vous êtes des corrompus, a lancé M. Bourjolly provoquant la colère de plusieurs de ces collègues. Le peuple vous demandera des comptes s'est indigné M. Bourjolly.

Les députés Danton Leger et Shadrac Dieudonné ont sollicité le report de la séance afin que les parlementaires aient le temps nécessaire pour analyser le rapport de la commission.

Un autre juriste, Tolbert Alexis, s'est élevé contre les accusations de M. Bourjolly admettant toutefois que les conditions n'étaient pas réunies pour tenir cette séance. Annonçant qu'il votera en faveur de M. Lamothe le député de la Croix-des-Bouquets et plusieurs autres députés ont rejeté les accusations de corruption lancées à leur encontre.

Le député Lochard a même souhaité la formation d'une commission d'enquête afin de faire la lumière sur ces accusations lancées par l'ex commissaire du gouvernement d'Aquin. Les accusations de corruption et les répliques avaient provoqué un climat de tension dans la salle de séance. Les députés favorables à M. Lamothe ont justifié leur position par la nécessité de former un gouvernement qui devra rétablir le climat sécuritaire et améliorer les conditions de vies de la population.

Laurent Lamothe pour un Gouvernement d’ouverture




Le Premier Ministre désigné, Laurent Lamothe qui a été ratifié jeudi à la Chambre basse, met la dernière touche à sa déclaration de Politique Générale qu’il devrait présenter au Parlement, selon toute vraisemblance, lundi ou mardi au plus tard « La déclaration de politique générale est prête, mon équipe y met les dernières touches. Elle ne devra pas être longue. Nous sommes à 42 pages, il y aura encore des ajouts, pas trop, » a déclaré le Premier Ministre ratifié.

Dans une entrevue exclusive, réalisée par notre consœur de Radio France Internationale (RFI) Amélie Baron, Laurent Lamothe a déclaré « Nous avons déjà un plan d’action que nous allons exécuter avec une vaste opération de nettoyage de la ville de Port-au-Prince et aussi une vaste opération d’entretien de nos routes qui ont eu beaucoup de problèmes avec les pluies. Nous allons commencer le processus de reconstruction d’Haïti avec les fonds disponibles [...]

[...] Le Président m’a choisi comme son Premier ministre et nous avons une relation depuis plus de 11 ans. On se connaît bien. On a appris à travailler ensemble. On travaille bien ensemble, donc je pense qu’on fera une bonne équipe. Et surtout, je pense que la dynamique maintenant avec le Parlement est au travail, à la reconstruction et à la refonte fondamentale d’Haïti [...]

[...] Le gouvernement Martelly-Lamothe sera un gouvernement d’ouverture. On est prêt à recevoir d’autres groupes dans le gouvernement, ceci pour avoir un gouvernement plus large, et ceci pour encourager aussi l’ouverture, le consensus dans la société haïtienne et surtout dans le secteur gouvernemental et politique. Donc nous voulons donner le pas. Nous voulons montrer une différence et nous voulons dire à tout le pays et à tout le reste du monde que ce gouvernement est sérieux, ce gouvernement veut travailler, veut engager la communauté internationale vers la voie du développement durable pour une Haïti meilleure. »

Concernant l’indépendance financière d’Haïti, le Premier Ministre ratifié, a donné dans cette entrevue, quelques pistes « Nous dépendons à plus de 90% sur notre budget d’investissements sur l’international. Demain, Haïti doit renforcer ses structures douanières. Nous devons renforcer nos structures des impôts. Aujourd’hui, il n’y a que 3% des Haïtiens qui paient des impôts qui rapportent 425 millions de dollars par an. Si on triple ça, cela va déjà surpasser le milliard. Renforcer nos structures douanières, ceci pour recouvrir la perte de plus de 500 millions de dollars américains par an. Donc avec ces deux montants et avec une bonne gestion et une bonne gouvernance des fonds actuels, je pense que Haïti a un très beau futur. Nous devons travailler à ne pas être aussi dépendants, mais travailler pour voler de nos propres ailes. Et c’est cela l’intention du gouvernement Martelly-Lamothe. »


LE POUVOIR POLITIQUE SELON MAX WEBER

Le pouvoir politique selon Max Weber Le pouvoir politique, c'est la domination exercée par une personne ou un groupe de personnes dans une société, dans le but d'organiser celle-ci. La cohérence d'un projet politique est assurée par un pouvoir politique qui mène cette action. Ce contrôle peut être fait à l'encontre de la volonté populaire (dictature) ou au nom du peuple, c'est à dire par et pour le peuple (démocratie). A ce niveau, il est questions de systèmes et de régimes politiques, qui méritent deux fiches supplémentaires! Il faut commencer par définir ce pouvoir politique, puis voir quelles formes il peut prendre. On parlera alors ici de régimes et de systèmes (tout de même), mais aussi de domination, de portées anthropologiques, historiques, culturelles, philosophiques... Pour constater, en conclusion, les choses n'ont pas tant évolué ces derniers siècles... Avec, encore une fois, un rapport à l'actualité. Définition La plus utile, et la plus célèbre, c'est celle qu'a énoncée Max Weber dans Le Savant et le Politique (1919) : "Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime". Retenir cela, c'est déjà posséder l'essentiel en la matière... Il s'agit désormais de comprendre ce que cela implique concrètement. La violence légitime, c'est la violence qui est reconnue par tous comme légitime, c'est à dire nécessaire au bon fonctionnement de la communauté. S'il n'y avait pas de violence dite "légitime", n'importe qui pourrait se faire justice soi-même et la loi du plus fort, ou encore du "chacun pour soi" règnerait. Par "violence", il ne s'agit pas que d'aggression physique, mais aussi et surtout de violence symbolique (exemple : un redressement fiscal ne se règle pas avec des coups de bâton...). Hobbes dit que "L'Homme est un loup pour l'Homme" : Le pouvoir politique permet de distribuer plus ou moins équitablement les droits et devoirs entre les citoyens. Et cela passe par l'acceptation collective d'une autorité qui exerce cette violence légitime, c'est à dire cette possibilité de fixer des limites à ceux qui dépassent les règles et empiètent sur la liberté d'autrui ("la liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui"...). Chez hobbes, la société organisée est une nécessité pour échapper à un état de nature qui n'engendre que la guerre. Chez Rousseau, ce "contrat social" est un compromis, une régulation entre l'aspect fondamentalement social de l'Homme et sa nature qui, ici, est pensée comme fondamentalement bonne. Donc, l'armée, la police, la justice, sont des instruments de cette "violence légitime", qui permet d'empêcher ou de punir les cas de violence individuelle (interdire de se faire justice soi-même, c'est lutter contre la Loi du plus fort). Mais ils doivent être utilisés dans un cadre juridique, sans quoi ils deviennent, également, illégitimes. Ainsi, ce pouvoir implique, naturellement, qu'un policier qui fait un usage abusif de son arme soit puni. Tout pouvoir qui ne possède pas de contre-pouvoirs est dit "absolu". La violence légitime est une notion positive, qui doit sans cesse (surtout en démocratie) se remettre en question. Bref, une fois que quelqu'un a le pouvoir de taper, on l'écoute... Donc, le pouvoir politique, qui exerce cette domination légitime, est à même de structurer la société, pour le meilleur comme pour le pire. Pour définir ce qu'est la violence illégitime (celle qui doit être combattue pour assurer le respect des droits et devoirs des citoyens), il est important que les bases du pouvoir reposent sur des Lois, sur une juridiction. Le pouvoir politique peut s'exercer de plusieurs manières... Il faut, dès ici, faire la différence entre trois concepts fondamentaux: les types de domination, les sytèmes politiques, et enfin les régimes politiques... ce sont trois facteurs qui peuvent être cumulés entre eux... Les 3 types de domination politique Encore un formidable éclairage que l'on doit à Max Weber... Trois types: - la domination traditionnelle : le chef est chef en raison de ses ascendances divines, de ses pouvoirs mystiques, de son lien avec l'au-delà... Ex : Selon les sociétés, - tribus d'Amazonie : le chaman est, souvent, le chef du village - Egypte Antique : le pharaon est aussi un demi-dieu... - Royaumes européens : le roi possède une légitimité divine, souvent renforcée par des pouvoirs spécifiques (comme ce fut le cas pour les Rois Thaumaturges) Bref, la domination traditionnelle, c'est la fusion originelle de l'occulte et du politique. Celui qui, dans le groupe, peut revendiquer un lien quelqconque avec l'au-delà, se trouve en mesure de revendiquer le pouvoir politique... traditionnel peut-être mais efficace. - la domination charismatique : c'est le "niveau 2" du pouvoir politique : en raison de son comportement héroïque, de son charisme, de l'admiration irrationnelle qu'un être suscite, celui-ci est considéré comme le chef naturel, spontanément plébiscité... Une survivance moderne de cette domination est le moteur du mythe de l'"homme providentiel" (ou de la femme, bien sûr), encore vivace sous notre Vème République. Exemples concrets : - Attila est le meilleur guerrier des Huns? C'est donc le chef des Huns... - Périclès est le meilleur gestionnaire, tacticien, guerrier, orateur et économiste de la Grèce Antique? Il impressionne même les plus fervents partisants de l'aristocratie? Aucun doute, c'est lui qu'il faut à Athènes... - Plus récent, en France... et beaucoup moins glorieux au regard de l'Histoire : Pétain est un héros de 1914? Alors on espère qu'il va nous sauver en 1940... Comme quoi... Et enfin, le type de domination le plus avancé, le plus moderne, le plus... souhaitable : - la domination légale-rationnelle : là, c'est simple, on prend plus compétent, celui qui est à même de gouverner le pays non pas parce qu'il impressionne, mais juste parce qu'il fait bien son travail... - Euh... Roosevelt aux Etats-Unis, Blair en Grande-Bretagne, Churchill, Giscard (qui n'avait pas un super charisme non plus...). Bref, c'est moderne, c'est administratif, ça fait moins rêver mais c'est plus efficace et souvent bien moins violent. Limites Il faut bien garder en tête que ce sont des exemples absolus, et qu'on peut tout à fait combiner les trois... Je cite un exemple ou deux, tout bêtement, pour confirmer que les dispositifs ici évoqués sont encore bien ancrés... - Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle : Cela fait trois ans qu'on le présente un peu partout comme l'homme de la situation, comme celui que la France attend... Bref, on fait encore une fois appel au "mythe de l'Homme Providentiel". Depuis Napoléon Bonaparte, ce mécanisme caractérise la France ; plutôt que de croire en la force collective et rationnelle, on va chercher à trouver un sauveur (Napoléon, De Gaulle, Pétain, et sûrement, maintenant, Sarkozy, sauf si son bilan est catastrophique). de manière voulue ou non, Nicolas Sarkozy, aujourd'hui investi, porte ces éléments de domination charismatique, que la "monarchie présidentielle" de notre Vème République facilite par sa structure. Bien sûr, N. Sarkozy a été élu sur un programme... Pas la peine d'en rajouter, il y a aussi et surtout de la domination légale-rationelle dans notre système. Et pour ne pas faire de jaloux... - Ségolène Royal dans la campagne présidentielle : A l'heure du marketing politique et du contrôle des symboles, on peut se demander si l'utilisation de l'imagerie populaire religieuse ou, au moins, mythique, ne tient pas des traits d ela domination traditionnelle... Quand on s'habille en blanc sur proposition des conseillers en communication pour rappeler la Vierge Marie, symbole de la protection par excellence, quand on se présente et que l'on se fait présenter comme l'image la plus proche de "Marianne", ne peut-on pas considérer qu'il s'agit de ce ressort? Surtout que, comme Nicolas Sarkozy, elle aussi s'est dite "habitée" par sa mission. Se sentir "élu(e)" avant les échéances, faire référence au divin, comme pouvait le faire auparavant François Bayrou, tient peut-être encore de cette forme première de domination politique. Heureusement, le Pacte Présidentiel de Ségolène Royal est un exemple clair de légal-rationnel. Or elle aussi succomba à la volonté d'incarner la "Femme Providentielle". cette persistance du charismatique est, sous cette forme, une particularité qui, parmi les pays occidentaux, semble toute française. On pourrait passer en revue les autres candidats de 2007, mais je pense que les exemples sont clairs et que chacun pourra trouver quelle est, par exemple, la part d'"Homme Providentiel" exploitée chez José Bové, Jean-Marie Le Pen, François Bayrou ou encore Nicolas Hulot s'il s'était présenté... Voici donc une présentation non exhaustive du pouvoir politique et de sa définition par Max Weber, qui fait loi en la matière. Un petit résumé : Définition principale : Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime (Max Weber). Car c'est seulement si le pouvoir d'état est respecté que la société peut s'organiser autour d'un point unanimement reconnu, et donc avancer, se structurer. Ce même Max Weber énonce trois types de dominations : - Traditionnelle - Charismatique - Légale-rationnelle ---> Ces trois types peuvent se combiner, même s'ils sont ordonnés du plus archaïque au plus moderne et souhaitable. Or l'Homme n'est pas encore prêt à se contenter de domination légale-rationnelle... qui nécessiterait d'abandonner la passion et l'irrationnel en politique...