samedi 3 novembre 2012

Dernières données sur les effets du passage de Sandy




Lors d'un point de presse du service d'informations des Nations Unies, vendredi à Genève, Jens Laerke, du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), a communiqué des données d’évaluation, qui permettent d’avoir un meilleur tableau de l’impact du passage de Sandy sur Haïti, faisant état de 60 victimes il a mentionné que globalement, 1,8 million de personnes avaient été affectées.

En Haïti, les rivières sont en décrues depuis dimanche dernier, mais plus de 18,000 maisons ont été inondées, endommagées ou détruites. Il y a eu des dommages aux routes et aux bâtiments publics, notamment les écoles et les hôpitaux et autres infrastructures critiques.

Dans les camps, les personnes déplacées les plus vulnérables, principalement à Port-au-Prince, ont été évacués avant le passage de Sandy et la plupart sont maintenant rentrés chez elles, mais il reste toujours 1,500 personnes dans 15 abris.

La sécurité alimentaire à moyen terme est une préoccupation, puisqu'Haïti est maintenant aux prises avec les effets combinés de Sandy, d’Isaac [Août 2012] et de la sécheresse. Les estimations préliminaires indiquent qu’un maximum de deux millions de personnes, sont en insécurité alimentaire et risque la malnutrition.

À court terme, même s’il y avait des stocks suffisants afin de couvrir les besoins immédiats, l'effet des deux événements climatiques ont épuisé les stocks disponibles. La reconstitution des stocks est nécessaires et urgentes. Une révision de l'appel consolidé (CAP) a été envisagée, pour répondre aux besoins accrus découlant de l'impact de Sandy.

Tarik Jasarevic, le Porte parole de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré « [...] Dans de nombreux endroits, de mauvaises conditions sanitaires pourrait augmenter le risque de maladies d'origine hydrique telles que le choléra. Sandy a détruit sur son passage 20 Centres de Traitement du Choléra (CTC) [...] À Baradères, les équipes de Médecins sans Frontières-Hollande, PAHO/WHO, International Medical Corps (IMC), et le Ministère de la Santé d'Haïti continuent d'assurer la permanence pour soigner les personnes atteintes [...] Une augmentation du nombre de cas de choléra a été signalée, particulièrement dans le Sud, le Sud-Est, la partie Sud du département de l'Artibonite, et l'Ouest du pays [...] Cette augmentation des cas n'a pas encore pu être attribués au passage de Sandy et, les équipes de terrain, continuent de participer au suivi de la situation. »

Répondant aux questions, il a dit que « chaque flambée de choléra était une crise [...] plus de gens sont nécessaire sur le terrain, car de nombreux professionnels de la santé, sont déjà partis en raison d'un manque de fonds. »

Chris Lom a fait savoir que l'Organisation Internationale pour les Migrations OIM) avait distribué des kits de prévention du choléra à plus de 6,000 familles dans 25 camps prioritaires. L'OIM a également appuyé le retour de 1,250 personnes, de 11 camps considérés à haut risque d'inondation ont été évacuées avant le passage de Sandy.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et ses partenaires distribuent de l’aide alimentaire aux personnes affectées, principalement des biscuits énergétiques. L’eau potable, des produits de purification d’eau, des kits d’hygiène et des articles non alimentaires, sont également distribués par le Gouvernement et des partenaires de l’ONU

Premier colloque sur la lutte contre la pauvreté extrême




Mme Marie Carmelle Rose-Anne Auguste, la Ministre déléguée chargée des Droits de la personne et de la lutte contre la pauvreté, a annoncé cette semaine, la tenue du premier Colloque sur la pauvreté extrême en Haïti, autour du thème « Penser et lutter contre la pauvreté extrême ». Ce colloque de 4 jours, qui se déroulera du 6 au 9 novembre, à la salle Franck de l'hôtel Montana, rassemblera tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la pauvreté : experts du développement, représentants d'organisations citoyennes, agences internationales et bailleurs de fonds.

L'objectif du Colloque est d'offrir un espace de dialogue intense et de discussions sur la meilleure stratégie à adopter et sur les interventions à entreprendre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté extrême. Il devra permettre d'explorer de nouvelles formes d'actions, plus proches des populations vulnérables et plus soucieuses de leur implication active afin de conduire Haïti, à l'horizon 2016, à une réduction de la pauvreté de 51,1% actuellement à 40%.

Ce Colloque sera l'occasion de placer la mobilisation citoyenne au coeur des actions et programmes de lutte contre la pauvreté et de débattre des stratégies de reconstitution de notre tissu économique, par l'adoption de nouvelles formes d'appui, de promotion et de revalorisation de la production nationale, tant au niveau des métiers, qu'au niveau de nos filières les plus prometteuses et engager le pays dans cette grande bataille contre la pauvreté extrême, qui constitue un lourd handicap à la reconstruction et au développement économique et social du pays.

La cérémonie d’ouverture sera marquée par des discours officiels du Dr Jim Yong Kim, le Président de la Banque Mondiale, l’ex-Président dominicain, Leonel Fernández, le Premier Ministre, Laurent Salvador Lamothe et le Président Michel Martelly.

Le Colloque comprendra trois volets :

- Une présentation des états des lieux et des savoirs sur la pauvreté extrême, sa mesure et ses indicateurs en Haïti : Penser la pauvreté extrême

- Une mise en perspective de la lutte contre la pauvreté extrême par des spécialistes étrangers et haïtiens

- Des ateliers sur différents thèmes relatifs à la lutte contre la pauvreté extrême et à l’exclusion sociale

A l'issue du Colloque une Déclaration sous forme de Résolution pourrait être adoptée comme un engagement solennel à lutter contre la pauvreté extrême.

Mardi 6 novembre 2012


Cérémonie d’Ouverture

Accueil des Invités spéciaux

Expression artistique

Intervention des Officiels

Discours de Bienvenue de Mme Marie Carmelle Rose-Anne Auguste, Ministre Déléguée aux Droits de l'Homme et à la Lutte Contre la Pauvreté Extrême (MCDHLCPE)

Allocution du Dr Jim Yong KIM, Président de la Banque Mondiale

Allocution de Leonel Fernández, Ex-Président de la République Dominicaine

Allocution de Laurent Lamothe, Premier Ministre et Ministre de la Planification et de la Coopération Externe

Allocution de Michel Martelly, Président de la République d'Haïti

Mercredi 7 novembre 2012


Ouverture de la Conférence par Mme Marie Carmelle Rose-Anne Auguste

Projection d'une Vidéo préenregistrée de l'Économiste indien, Mohammad Yunus


PENSER ET LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTERVENANTS :

1- Libertés, Droits socio-économiques, Capacité et Lutte contre la Pauvreté : Paul Farmer (confirmé)
2- Projet de principes directeurs sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme A/HRC/21/39 du 18 juillet 2012 : Monsieur Michel Forst, Expert Indépendant des Nations Unies sur la situation des Droits de l'Homme en Haïti (confirmé)
3- La Lutte contre la Pauvreté dans le Monde : Etat des Lieux et Leçons Apprises : Madame Louise Cord (confirmé)
4- Le modèle de Protection Sociale de l'Équateur dans la Lutte contre la pauvreté Extrême : Doris Soliz Carrion, Francisco Enriquez Bermeo (confirmé)
5- Eliminer la Pauvreté en Amérique Latine et dans la Caraïbe : Le Défi du XXI siècle : Ruben Dario Molina de la CELAC

DÉBATS


ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET L'EXCLUSION SOCIALE

Histoire et Pauvreté en Haïti : MHAVE, le Sociologue Daniel Supplice (confirmé)

La pauvreté extrême dans les « Lakou » en Haïti : Hérold Josué, Directeur du Bureau d'Ethnologie d'Haïti (confirmé)

Bilan et Perspectives de la Lutte contre la Pauvreté et l'Exclusion sociale en Haïti : ONPES, Dr Alrich Nicolas (confirmé):

Le PSDH et les Stratégies de Sortie de la Pauvreté (Lead MPCE : Yves Robert Jean, Directeur Général du MPCE (confirmé)

Territoires et pauvreté en Haïti: contributions et enjeux de la cartographie : CNIGS, Kelogue Therasme, PhD (confirmé)

Mme Marie Carmelle Rose-Anne Auguste : Pourquoi Haïti a-t-elle besoin d'une Loi contre la Pauvreté Extrême ? (confirmé)

DÉBATS

Jeudi 8 novembre 2012


LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET PROTECTION SOCIALE

Table 1 : Cash Transfert et Programmes Sociaux (Ti manman Cheri, Kore Fanmi/FAES) - L'insécurité alimentaire : Nouvelles tendances et Nouveaux Défis : CNSA/« Aba Grandou » / Dr. Jean Robert Brutus et Madame Suzana Gamez de Solidaridad de la République Dominicaine (confirmés)

Table 2 : Programmes de Lutte contre la Pauvreté, Mobilisation de Ressources et Coordination de l'aide : l'Engagement des Bailleurs (Lead PNUD/MCPE : Philippe Chichereau (confirmé)

Table 3: Politiques Macroéconomiques et Incidences sur la Pauvreté : Mme Marie Carmèle Jean Marie, Ministre de l'Économie et des Finances (confirmée)

Table 4 : Mobilisation et Participation Citoyenne dans la lutte contre la pauvreté extrême : Jude Cénatus (confirmé)

Table 5 : Combattre la pauvreté rurale : Ministre Mimose Félix, Bureau de la Ministre Déléguée Chargée de la Promotion de la Paysannerie – Agriculture et pauvreté extrême (Lead Ministère de l'agriculture)(confirmés)

Table 6 : Réforme du système de protection sociale et sa contribution à la lutte contre la pauvreté extrême (Klaus Eberwein et la Ministre Marie Carmèle Rose Anne Auguste: FAES) (confirmé)

Table 7 : Vers la création d'un Système de Statistiques Nationales comme aide à la décision (Lead IHSI)

Table 8 : La Culture : Un instrument de Lutte contre la Pauvreté (Lead Ministère de la Culture /MCDHLCPE/ONPES)

Table 9 : La Problématique de la Démographie et la Lutte contre la Pauvreté (IHSI/ONPES)

DÉBATS

Vendredi 9 novembre 2012


Ateliers Thématiques

Atelier I : Jeunesse et Pauvreté (Lead ONPES et MJSAC)

Atelier II: Femmes et pauvreté (Lead ONPES et MCFDF)

Atelier III : Politiques Sectorielles, Services Sociaux de Base et Pauvreté Extrême (Lead MAS/MSPP/Éducation)

Atelier IV : La Pauvreté dans les Quartiers Précaires (ONPES/MDCDHLCPE (confirmé)

Atelier V : Quelle mobilisation et comment organiser la participation citoyenne dans la lutte contre la pauvreté extrême, l'expérience du Québec : Vivian Labrie (confirmé)

Atelier VI : Sortie de la Pauvreté et Reconstitution du tissu économique /relance de la production nationale (CDES)


RESTITUTION DES RÉSULTATS DES ATELIERS

RÉSOLUTION ET CLÔTURE

LE POUVOIR POLITIQUE SELON MAX WEBER

Le pouvoir politique selon Max Weber Le pouvoir politique, c'est la domination exercée par une personne ou un groupe de personnes dans une société, dans le but d'organiser celle-ci. La cohérence d'un projet politique est assurée par un pouvoir politique qui mène cette action. Ce contrôle peut être fait à l'encontre de la volonté populaire (dictature) ou au nom du peuple, c'est à dire par et pour le peuple (démocratie). A ce niveau, il est questions de systèmes et de régimes politiques, qui méritent deux fiches supplémentaires! Il faut commencer par définir ce pouvoir politique, puis voir quelles formes il peut prendre. On parlera alors ici de régimes et de systèmes (tout de même), mais aussi de domination, de portées anthropologiques, historiques, culturelles, philosophiques... Pour constater, en conclusion, les choses n'ont pas tant évolué ces derniers siècles... Avec, encore une fois, un rapport à l'actualité. Définition La plus utile, et la plus célèbre, c'est celle qu'a énoncée Max Weber dans Le Savant et le Politique (1919) : "Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime". Retenir cela, c'est déjà posséder l'essentiel en la matière... Il s'agit désormais de comprendre ce que cela implique concrètement. La violence légitime, c'est la violence qui est reconnue par tous comme légitime, c'est à dire nécessaire au bon fonctionnement de la communauté. S'il n'y avait pas de violence dite "légitime", n'importe qui pourrait se faire justice soi-même et la loi du plus fort, ou encore du "chacun pour soi" règnerait. Par "violence", il ne s'agit pas que d'aggression physique, mais aussi et surtout de violence symbolique (exemple : un redressement fiscal ne se règle pas avec des coups de bâton...). Hobbes dit que "L'Homme est un loup pour l'Homme" : Le pouvoir politique permet de distribuer plus ou moins équitablement les droits et devoirs entre les citoyens. Et cela passe par l'acceptation collective d'une autorité qui exerce cette violence légitime, c'est à dire cette possibilité de fixer des limites à ceux qui dépassent les règles et empiètent sur la liberté d'autrui ("la liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui"...). Chez hobbes, la société organisée est une nécessité pour échapper à un état de nature qui n'engendre que la guerre. Chez Rousseau, ce "contrat social" est un compromis, une régulation entre l'aspect fondamentalement social de l'Homme et sa nature qui, ici, est pensée comme fondamentalement bonne. Donc, l'armée, la police, la justice, sont des instruments de cette "violence légitime", qui permet d'empêcher ou de punir les cas de violence individuelle (interdire de se faire justice soi-même, c'est lutter contre la Loi du plus fort). Mais ils doivent être utilisés dans un cadre juridique, sans quoi ils deviennent, également, illégitimes. Ainsi, ce pouvoir implique, naturellement, qu'un policier qui fait un usage abusif de son arme soit puni. Tout pouvoir qui ne possède pas de contre-pouvoirs est dit "absolu". La violence légitime est une notion positive, qui doit sans cesse (surtout en démocratie) se remettre en question. Bref, une fois que quelqu'un a le pouvoir de taper, on l'écoute... Donc, le pouvoir politique, qui exerce cette domination légitime, est à même de structurer la société, pour le meilleur comme pour le pire. Pour définir ce qu'est la violence illégitime (celle qui doit être combattue pour assurer le respect des droits et devoirs des citoyens), il est important que les bases du pouvoir reposent sur des Lois, sur une juridiction. Le pouvoir politique peut s'exercer de plusieurs manières... Il faut, dès ici, faire la différence entre trois concepts fondamentaux: les types de domination, les sytèmes politiques, et enfin les régimes politiques... ce sont trois facteurs qui peuvent être cumulés entre eux... Les 3 types de domination politique Encore un formidable éclairage que l'on doit à Max Weber... Trois types: - la domination traditionnelle : le chef est chef en raison de ses ascendances divines, de ses pouvoirs mystiques, de son lien avec l'au-delà... Ex : Selon les sociétés, - tribus d'Amazonie : le chaman est, souvent, le chef du village - Egypte Antique : le pharaon est aussi un demi-dieu... - Royaumes européens : le roi possède une légitimité divine, souvent renforcée par des pouvoirs spécifiques (comme ce fut le cas pour les Rois Thaumaturges) Bref, la domination traditionnelle, c'est la fusion originelle de l'occulte et du politique. Celui qui, dans le groupe, peut revendiquer un lien quelqconque avec l'au-delà, se trouve en mesure de revendiquer le pouvoir politique... traditionnel peut-être mais efficace. - la domination charismatique : c'est le "niveau 2" du pouvoir politique : en raison de son comportement héroïque, de son charisme, de l'admiration irrationnelle qu'un être suscite, celui-ci est considéré comme le chef naturel, spontanément plébiscité... Une survivance moderne de cette domination est le moteur du mythe de l'"homme providentiel" (ou de la femme, bien sûr), encore vivace sous notre Vème République. Exemples concrets : - Attila est le meilleur guerrier des Huns? C'est donc le chef des Huns... - Périclès est le meilleur gestionnaire, tacticien, guerrier, orateur et économiste de la Grèce Antique? Il impressionne même les plus fervents partisants de l'aristocratie? Aucun doute, c'est lui qu'il faut à Athènes... - Plus récent, en France... et beaucoup moins glorieux au regard de l'Histoire : Pétain est un héros de 1914? Alors on espère qu'il va nous sauver en 1940... Comme quoi... Et enfin, le type de domination le plus avancé, le plus moderne, le plus... souhaitable : - la domination légale-rationnelle : là, c'est simple, on prend plus compétent, celui qui est à même de gouverner le pays non pas parce qu'il impressionne, mais juste parce qu'il fait bien son travail... - Euh... Roosevelt aux Etats-Unis, Blair en Grande-Bretagne, Churchill, Giscard (qui n'avait pas un super charisme non plus...). Bref, c'est moderne, c'est administratif, ça fait moins rêver mais c'est plus efficace et souvent bien moins violent. Limites Il faut bien garder en tête que ce sont des exemples absolus, et qu'on peut tout à fait combiner les trois... Je cite un exemple ou deux, tout bêtement, pour confirmer que les dispositifs ici évoqués sont encore bien ancrés... - Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle : Cela fait trois ans qu'on le présente un peu partout comme l'homme de la situation, comme celui que la France attend... Bref, on fait encore une fois appel au "mythe de l'Homme Providentiel". Depuis Napoléon Bonaparte, ce mécanisme caractérise la France ; plutôt que de croire en la force collective et rationnelle, on va chercher à trouver un sauveur (Napoléon, De Gaulle, Pétain, et sûrement, maintenant, Sarkozy, sauf si son bilan est catastrophique). de manière voulue ou non, Nicolas Sarkozy, aujourd'hui investi, porte ces éléments de domination charismatique, que la "monarchie présidentielle" de notre Vème République facilite par sa structure. Bien sûr, N. Sarkozy a été élu sur un programme... Pas la peine d'en rajouter, il y a aussi et surtout de la domination légale-rationelle dans notre système. Et pour ne pas faire de jaloux... - Ségolène Royal dans la campagne présidentielle : A l'heure du marketing politique et du contrôle des symboles, on peut se demander si l'utilisation de l'imagerie populaire religieuse ou, au moins, mythique, ne tient pas des traits d ela domination traditionnelle... Quand on s'habille en blanc sur proposition des conseillers en communication pour rappeler la Vierge Marie, symbole de la protection par excellence, quand on se présente et que l'on se fait présenter comme l'image la plus proche de "Marianne", ne peut-on pas considérer qu'il s'agit de ce ressort? Surtout que, comme Nicolas Sarkozy, elle aussi s'est dite "habitée" par sa mission. Se sentir "élu(e)" avant les échéances, faire référence au divin, comme pouvait le faire auparavant François Bayrou, tient peut-être encore de cette forme première de domination politique. Heureusement, le Pacte Présidentiel de Ségolène Royal est un exemple clair de légal-rationnel. Or elle aussi succomba à la volonté d'incarner la "Femme Providentielle". cette persistance du charismatique est, sous cette forme, une particularité qui, parmi les pays occidentaux, semble toute française. On pourrait passer en revue les autres candidats de 2007, mais je pense que les exemples sont clairs et que chacun pourra trouver quelle est, par exemple, la part d'"Homme Providentiel" exploitée chez José Bové, Jean-Marie Le Pen, François Bayrou ou encore Nicolas Hulot s'il s'était présenté... Voici donc une présentation non exhaustive du pouvoir politique et de sa définition par Max Weber, qui fait loi en la matière. Un petit résumé : Définition principale : Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime (Max Weber). Car c'est seulement si le pouvoir d'état est respecté que la société peut s'organiser autour d'un point unanimement reconnu, et donc avancer, se structurer. Ce même Max Weber énonce trois types de dominations : - Traditionnelle - Charismatique - Légale-rationnelle ---> Ces trois types peuvent se combiner, même s'ils sont ordonnés du plus archaïque au plus moderne et souhaitable. Or l'Homme n'est pas encore prêt à se contenter de domination légale-rationnelle... qui nécessiterait d'abandonner la passion et l'irrationnel en politique...